C'est la pire des choses qui puissent arriver aux parties qui ont tout misé sur le Rojava pour provoquer l'effondrement de l'État syrien : une conversion des forces kurdes, en une partie de l'armée syrienne. Il s'agirait en effet d'une mutation aux dimensions géostratégique, les FDS ayant été formées, armées et entraînées pendant des années par les instructeurs américains, français, britanniques, allemands et israéliens. Pour les parties otaniennes qui faute de mieux en sont désormais à caresser l'idée de la création de leur zone tampon dans le nord syrien, cette offre est vécue comme un coup de théâtre dans la mesure où une intégration des unités kurdes au sein de l'armée nationale ne pourrait passer sans que des "données confidentielles " ne soient remis au préalable aux forces syriennes et évidemment à leurs alliés russe et iranien.
Dans un communiqué, le commandement en chef de l’armée syrienne souligne donc que celle-ci a libéré une grande partie de l’est et du nord-est de la Syrie (Djézireh, correspondant approximativement à la province de Hassaké) et que par conséquent les FDS devraient rejoindre leurs rangs pour se battre contre les agresseurs turcs qui menacent les territoires syriens.