En 2016 quand Ben Salmane exposait son projet futuriste dit Neom à ses collaborateurs israéliens eux-mêmes largement impliqués dans sa conception, il ne croyait sans doute pas avoir quelques 3 ans plus tard à le défendre, face à ces mêmes Israéliens qui rechignent désormais à y investir. En 2016, MBS croyait avoir le Yémen et ses riches champs pétro-gaziers bien en main. Il a fallu trois ans et une frappe au drone spectaculaire contre Aramco pour que le prince finisse par comprendre que le monde ne tourne pas aussi rond qu'il le croit. La cotisation d'Aramco en bourse annoncée il y a quelque jours tourne effectivement en cauchemar : Le président de la plus grande raffinerie japonaise a déclaré que les sociétés japonaises diraient "non" au premier appel public des actions de l’Aramco.
« Il est peu probable que les sociétés japonaises investissent dans le premier appel public à l'épargne du géant pétrolier de l’Arabie saoudite, Saudi Aramco, puisqu’il est difficile d'évaluer la valeur de la plus grande société pétrolière du monde », a déclaré le président de la plus grande raffinerie japonaise, affirmant à mots à peine couverts que le jeu ne vaut pas la chandelle et qu'investir sur un terrain aussi miné qu'Aramco ne l'intéressait pas vraiment le Japon. C'est ce même Japon grand allié des USA qui a décidé de boycotter la coalition maritime anti-Iran des Américains, refusant de mettre en danger ses liens "privilégiés avec l'Iran".