La force de la résistance devient une force considérable

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La force de la résistance devient une force considérable
Le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a fait allusion ce lundi 11 novembre aux déclarations du leader du mouvement populaire yéménite Ansarallah, Abdel Malek al-Houthi, où il disait que toute éventuelle agression israélienne contre le Yémen entraînera la riposte cinglante de Sanaa. « Ce qui est important est que ces propos viennent d’un leader qui, fort de toute une armée puissante, est depuis cinq ans engagé dans une guerre en bonne et due forme », a affirmé Hassan Nasrallah.
 
« Nous parlons ici d’un leader connu pour sa grande honnêteté, capable de mener à terme ses menaces. Des menaces que les Israéliens aussi prennent au sérieux », a-t-il souligné.

« Le Yémen dispose aujourd’hui d’armes les plus sophistiquées, que ce soit des missiles ou des drones. Et les Yéménites ont aussi le courage de les utiliser », a-t-il ajouté.

D’après le secrétaire général du Hezbollah, à travers cette prise de position d’Abdel Malek al-Houthi, c’est « une puissance nouvelle » qui proclame son existence au sein de l’axe de la Résistance et cette puissance est le Yémen.

« Cette prise de position du leader d’Ansarallah marque une hyper-importante évolution ; non seulement l’axe de la Résistance, mais aussi et surtout l’ennemi, réalisent aujourd’hui l’importance de cette réalité », a souligné Nasrallah.

Netanyahu a décidé d'ajouter le Yémen dans la liste des États qui représentent une nouvelle menace pour le régime de Tel-Aviv.

Autre thème axial abordé par Nasrallah : l'Iran. Pour Hassan Nasrallah, le fantôme de la guerre qui planait ces derniers mois sur l’Iran aurait totalement disparu.

« L’Iran a su résister face aux sanctions et se trouve aujourd’hui dans une position de force. L’approche de Trump contre l’Iran a échoué. »

Sans mentionner le nom d’un pays en particulier, le secrétaire général du Hezbollah ajouté :

    « Nous assistons aujourd’hui au changement de ton de certains pays de la région et du golfe Persique. (...) Certains s’étaient mis en position de confrontation face à l’Iran. Or, les sanctions et pressions pour faire revenir les Iraniens à la table des négociations ont toutes échoué. Trump attend depuis longtemps un appel de Téhéran. »

« Les calculs de Washington reposent seulement sur deux questions : argent et pétrole », a ajouté Hassan Nasrallah en allusion à la décision de Trump de maintenir [comme ils le prétendent] une partie des troupes américaines à l’est de l’Euphrate en Syrie, « en raison uniquement des puits de pétrole ».

Le secrétaire général du Hezbollah a également fait allusion à la situation au Liban où « les concertations sont en cours afin de trouver la meilleure solution pour le pays ». Seyyed Hassan Nasrallah a d’ailleurs précisé que le Hezbollah insistait sur la lutte contre la corruption, indépendamment des partis ou courants impliqués.

Dans la foulée, Nasrallah a affirmé que pour résoudre les problèmes du Liban il fallait redonner un nouveau souffle à la production.

Par la même occasion, Nasrallah a dénoncé « la politique américaine d’empêcher les entreprises chinoises d’investir au Liban ». Les États-Unis ne souhaitent pas, non plus, que les secteurs publics ou privés iraniens s’activent sur le marché libanais.

    « En outre, les États-Unis ont mis en garde les entreprises libanaises, leur annonçant qu’elles n’auraient pas le droit de participer au processus de reconstruction en Syrie. Des hommes d’affaires et des représentants des entreprises en provenance de pays arabes se sont rendus en Syrie où ils ont découvert un grand potentiel d’activités économiques. De retour, ils ont reçu des messages menaçants, venant de l’ambassade américaine dans leurs pays respectifs. »

Nasrallah a affirmé que les sanctions imposées par la Maison-Blanche au Hezbollah ont eu des impacts sur la situation économique et le secteur bancaire au Liban. D’après Nasrallah, les menaces perpétuelles de Trump découragent les investisseurs. « Or, le Hezbollah a toujours réitéré que les intérêts nationaux du Liban doivent passer avant tout », a-t-il aussi rappelé.

« En Irak aussi, l’une des raisons qui a provoqué l’ire des États-Unis contre le Premier ministre Adel Abdel Mahdi est sa visite en Chine pour signer des contrats économiques et commerciaux avec Pékin », a rappelé Nasrallah.

    « Les Américains ne vont pas abandonner la politique de pressions. Ils l’ont utilisée contre les Irakiens, pour empêcher la réouverture du passage d’Abou Kamal [Qaëm-Abou Kamal]. Ils savent bien que grâce à la réouverture de ce passage frontalier, le secteur économique aussi bien en Syrie qu’au Liban prendra un nouvel élan », a conclu le secrétaire général du Hezbollah.
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