Le blocage est total : alors qu'aux premiers jours des troubles en Irak, les États-Unis comptaient sur un virage radical des dirigeants politiques, quitte à provoquer la chute du gouvernement puis le changement du régime politique, leurs ingérences semblent avoir produit un effet totalement inverse. Le dirigeant chiite Moqtada al-Sadr qui appelait à la mi-octobre le PM Adel al-Mahdi à démissionner, en est désormais à mettre en garde les États-Unis contre "toute ingérence", tout en s'opposant à l'idée particulièrement perfide de la tenue des élections anticipées en Irak. Idem pour le dirigeant d'un autre courant politique chiite de poids , celui de Hakim qui a rejeté des élections anticipées. Ces derniers jours, l'Irak a connu plusieurs attaques anti-américaines et anti-Otan, ce qui prouve l'échec de la tentative de coup d'État US en Irak.
Dans un communiqué publié dans la soirée du lundi 11 novembre, le leader du parti Sadr en Irak a exprimé sa ferme opposition à la tenue des élections anticipées, et ce, "sous les auspices américaines", en Irak, menaçant les troupes américaines basées en Irak.
« Si les États-Unis s’ingèrent une fois de plus dans les affaires de l’Irak, les Irakiens descendront en masse dans la rue contre leur présence. L'Amérique multiplie des actes d'ingérence dans les affaires irakiennes, mais l'Irak n'a qu'un seul propriétaire à savoir le peuple irakien. Il est majeur et vacciné et il est capable de décider de son sort par des voies démocratiques et pacifiques. Les Irakiens ne permettront pas à Washington de transformer leur pays en une autre Syrie », a-t-il prévenu avant de laisser éclater sa colère : « Assez d'ingérence dans nos affaires ! L'Irak a de grandes personnalités capables de défendre la patrie. Le pays n’a besoin ni de vous ni d’aucun autre pays pour gérer ses affaires ».