Les jours bénis de la naissance du Prophète (que la paix soit sur lui) dans les récits sunnites et chiites, sont le 12 et le 17 Rabi-al-Awal, et entre ces deux dates a été fixée la semaine de l'unité. La clé de l'unité est que les érudits et les élites chiites et sunnites avancent dans la voie de l'unité et ne permettent pas que certains nuisent à l'islam.
Mamousta Molla Qader Qaderi, membre du conseil de planification de l'École sunnite des sciences religieuses et imam de la prière du vendredi de Paveh, est un fervent partisan du rapprochement des écoles islamiques.
A l'occasion de la semaine de l'unité, dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique, il a déclaré : « Je viens de la ville de Paveh dans la province de Kermânchâh, et je suis l'imam de la prière du vendredi de cette ville depuis près de 40 ans. Je suis aussi juge à Paveh depuis 24 ans, et j'ai un cours d'interprétation coranique dans la mosquée Qoba de Pave. Bien sûr, il existe différentes ethnies en Iran, mais nous n’avons pas eu de fracture entre chiites et sunnites, si cela a été le cas, elles ont été vite résolues.
Pendant des années, des pays comme l'Afghanistan, l'Irak, la Syrie ou la Libye dont la plupart sont musulmans, se sont opposés, mais nous avons pu nous appuyer sur des points communs et sur une telle vie fraternelle à l'ombre d'une Qibla. Le jour où le message du fondateur de la République islamique a été transmis à à la population, tout le monde a reconnu que ce message était favorable pour la religion.
Les gens ont donc prêté attention à ce message et ont continué à l’aider. Dans les prières du vendredi sur les révolutions appelées « révolution ou printemps arabe », j'ai souligné à plusieurs reprises que les révolutions n’exigent pas seulement la présence et la force des individus mais également un dirigeant courageux et sage. Le peuple opprimé d'Égypte a beaucoup souffert, mais à la fin, il n'a pas réussi et quelqu'un comme al-Sissi a pris la direction de la société égyptienne.
En fait, les dirigeants musulmans d’Égypte n’ont pas pu unir le peuple et exercer une direction éclairée, alors que dans un pays comme l’Égypte, il n’y a pas de problèmes entre chiites et sunnites. Par conséquent, l'échec des musulmans est dû à l'absence de dirigeant courageux et sage. Bien sûr, la République islamique dans la réalisation de cette unité, a un leadership avec ces caractéristiques. Un autre point est qu’il semble impossible pour tous les musulmans de se rassembler et de lutter contre l’arrogance à ce stade, car chacune de ces puissances régionales dépend d’une puissance occidentale qui leur enlève leur prestige, leurs richesses et leur pétrole.
Tant que ces pays seront contrôlés par des gouvernements occidentaux, ils ne réussiront jamais à réaliser l'unité à laquelle le Coran a prêté attention. Je crois que la menace aujourd'hui est plus dangereuse que la menace de 1980 quand Saddam a envahi l'Iran. Aujourd'hui, la guerre économique, politique et culturelle que les Occidentaux mènent contre nous, nous menace encore plus.
Dans la guerre de Saddam contre l’Iran, nous avons tous abandonné nos ethnies et défendu ensemble notre pays mais à présent ces guerres culturelles menacent cette unité. Les religieux sunnites doivent prier pour les religieux chiites et vice versa. Si nous émettons des fatwas les uns contre les autres comme en Afghanistan, et appelons à des explosions et à des meurtres, nous n'aurons pas cette sécurité. Le Prophète (bénédiction et salut de Dieu sur lui) a déclaré dans dernier pèlerinage, qu’après moi, il ne devra y avoir aucune division ni que certains d'entre vous puissent offenser les autres. Notre chemin vers la victoire dans le monde et dans l'au-delà, consiste donc à revenir aux enseignements du Coran.»