Depuis 2018, date à laquelle la Russie a livré ses S-300 à l'État syrien en représailles à la destruction par Israël de son IL-20 et la mort de près de 20 de ses meilleurs officiers, ces redoutables batteries de missiles n'ont jamais tiré, bien que le nombre de frappe israéliennes contre des cibles syriennes, que Tel-Aviv justifie au nom de sa guerre contre l'Iran, s'approche d'un millier. Dans le camp anti-US, on n'a jamais cessé de se poser la question suivante : pourquoi ce répit si systématiquement accordé à Israël?
Pour les connaisseurs des politiques russes, si la Russie a décidé de ne pas se servir de ses S-300 ou de ses -400, c'est pour éviter que les USA ne se mêlent directement à la guerre et n'élargisse le front de combat. Pour d'aucuns les relations privilégiées de Tel-Aviv avec le Kremlin en serait la cause. Mais quoi qu'il soit le temps d'impunité pour Israël serait révolu. Depuis que la Chine a décidé de s'activer militairement en Syrie, ne serait-ce que pour contrer l'afflux de terroristes depuis Idlib vers l'ouest chinois, les évolution s'accélèrent.
Selon Avia.Pro, site russe spécialisé dans l'aviation, la Syrie pourrait remplacer le système de défense antiaérien russe S-300 par le HQ-9 de fabrication chinoise. Pour le reste, cette décision cadre bien avec une autre mesure que Damas envisagerait, à savoir se doter des missiles Iskandar nord-coréens.