Ce n'est vraiment pas une partie de promenade de santé : depuis que les USA ont annoncé l'envoi de leur second porte-avions USS Harry Truman en Méditerranée orientale pour une traversée qui devrait visiblement finir dans le golfe Persique, les incidents se multiplient : Dimanche le site militaire Avia.Pro rapportait un premier face-à-face "naval-aérien" Russie/USA dans la partie orientale de la Méditerranée.
"L'apparition du porte-avions américain Harry Truman dans la partie orientale de la mer Méditerranée a contraint les États-Unis à prendre des mesures drastiques pour assurer la sécurité du porte-avions, mais aussi celle du personnel à bord, quelques 5000 personnes. Ainsi, un Boeing P-8 Poseidon a survolé le samedi 8 décembre la base militaire russe de Tartous. Il s'agit d'un avion anti-sous-marin US qui aurait visiblement pour charge de prévoir d'éventuels agissements hostiles de la flotte de sous-marins russes, affirme le site qui ajoute : " la présence des batteries de missiles russes à Tartous, mais aussi à Hmeimim inquiète gravement les Américains".
Mais l'USS Harry Truman qui devrait visiblement traverser le canal de Suez puis le détroit de Bab el-Mandeb en direction du golfe Persique aura à faire face à d'autres défis. "Une fois arrivée au détroit de Bab el-Mandeb, souligne le site Avia.Pro, l’USS Harry S. Truman pourrait avoir à s'affronter aux "missiles de croisière et aux missiles balistiques" des forces yéménites, dans la mesure où le groupe aéronaval traversera le détroit à une distance de seulement 10 à 15 km de la côte yéménite, alors qu'il est en traversée dans le détroit de Bab el-Mandeb".
"Après tout, les Houthis ont toutes les raisons du monde à en vouloir aux Américains qui continuent à alimenter la guerre et à appuyer en sous main Riyad pour qu'il ne se rende pas et ne cesse pas ses frappes. Ce dimanche, et alors que les médias ne cessent parler d'une possible trêve Riyad/Ansarallah au Yémen, la coalition a frappé al Dureimi à Hudaydah. Et Ansarallah ne peut y voir que l'écho des interférences US. Le porte-avions US comprend un croiseur lance-missiles, plusieurs destroyers et un sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière Tomahawk. Et pourtant, il est bien vulnérable à une attaque identique à celle du 14 septembre contre Aramco, qui impliquerait les drones-kamikazes et des missiles de croisière. Surtout qu'il ne peut que longer presque les côtes et qu'il ne dispose pas de la DCA appropriée".