La Cour pénale internationale a annoncé vendredi qu'elle ouvrirait une enquête sur les crimes de guerre commis par Israël en Cisjordanie et à Gaza, provoquant des vagues de choc parmi les responsables israéliens et le personnel militaire.
Évoquant la décision de la Cour pénale internationale, un ancien chef de l’agence de renseignement israélien, le Mossad a reconnu que l’image du régime israélien s’était ternie dans le monde entier à cause de l'occupation de la Cisjordanie et de Gaza.
Selon l’agence d’information officielle russe Sputnik, Danny Yatom a critiqué les pays européens qui soutiennent cette décision malgré le fait que le Mossad les aurait aidés à neutraliser des attaques terroristes.
Danny Yatom, qui dirigeait le Mossad à la fin des années 1990, prétend qu'Israël fait clairement la différence entre les préoccupations politiques et les problèmes de sécurité.
« Nous ne punissons pas un pays en raison du fait qu'il impose des restrictions sur les produits israéliens », a-t-il déclaré en se référant à la décision prise par la Cour suprême de justice de l'UE qui a obligé le bloc de 28 membres à étiqueter les produits originaires des hauteurs du Golan et de la Cisjordanie, qui sont considérés comme des territoires palestiniens occupés en vertu du droit international.
« Lorsqu'il s'agit de questions de sécurité ou lorsqu'il s'agit de sauver des vies humaines, le Mossad coopère avec des gouvernements étrangers, quelle que soit leur attitude politique envers Israël », a-t-il prétendu alors que le Mossad est à l’origine de nombreux assassinats ciblés des civils dans le monde entier y compris l’assassinat des scientifiques des pays musulmans.
L’ancien chef du Mossad a souligné que des informations fournies par l'agence d'espionnage israélienne avaient permis de déjouer une cinquantaine d'attaques au cours des trois dernières années dans 20 pays, dont l'Italie, l'Allemagne, le Danemark et même la Turquie, avec lesquels les relations restent tendues.