Mécontent du manque de soutien à son action en Syrie, la Turquie a ouvert sa frontière avec la Grèce à plusieurs milliers de migrants, générant une situation explosive.
1 500 migrants mineurs pourraient être accueillis par des pays européens. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé, le 8 mars la Grèce à « ouvrir ses portes » aux migrants, pour se libérer du « fardeau » migratoire, après avoir lui-même pris la décision d’ouvrir ses frontières vers l’Europe. « Eh, la Grèce ! Je te lance un appel... Ouvre tes portes également et libère-toi de ce fardeau », a lancé, le 8 mars, le chef d’État turc lors d’un discours télévisé à Istanbul. Ses propos ont été repris par l’AFP.
« Laisse-les aller dans d’autres pays européens ! », a-t-il ajouté.
En Grèce, la porte d’entrée vers les pays européens, la crise migratoire connaît actuellement un pic, après qu’Ankara a décidé d’ouvrir sa frontière le 28 février. La Turquie est en quête d’un soutien occidental dans le cadre de ses opérations militaires dans le nord-ouest de la Syrie où elle est confrontée à l’armée syrienne et à son allié russe.
De son côté, le président français, Emmanuel Macron, a souligné « la pleine solidarité » de la France envers les pays frontaliers de la Turquie, dans un contexte où il y a deux jours, les forces spéciales françaises, britanniques et américaines, qui agissent à Taftanaz aux côtés des officiers turcs, ont cru pouvoir reprendre la stratégique localité de Saraqib à l’aide de quelques centaines de kamikazes.