L'Iran constitue une coalition maritime anti-américaine

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L'Iran constitue une coalition maritime anti-américaine
Une stratégie parfaitement parallèle qui demande des ripostes parallèles : la Covid-19 a permis à l'US Navy de se déployer dans trois zones de conflit majeures où des forces intimement hostiles ont remis en cause l'hégémonie finissant des USA : golfe Persique, mer des Caraïbes, mer de Chine. Le 15 avril, le CGRI a prouvé aux Américains qu'à moins d'une grande guerre avec tout ce que cela comporte en termes d'impacts et de risques, l'Amérique ne peut plus préserver sa présence militaire dans le golfe Persique. "Le face-à-face de 11 vedettes rapides avec la flottille de guerre US composée de plusieurs navires et destroyers a totalement terrorisé les militaires US mais aussi la hiérarchie militaire puisque dans la foulée, Trump, commandant en chef des forces armées américaines, s'est dérobé à toutes ses responsabilités affirmant que "j'ai demandé aux capitaines à bord des navires de contrer les harcèlements iraniens".
 
Or la démarche iranienne et la réaction de Trump qui selon Bloomberg "n'est digne d'un commandant en chef" a très vite fait des émules au Venezuela et en Chine, ce qui, selon les observateurs, est loin d'être le fruit du hasard. Un front naval anti-US est-il sur le point de former avec des dimensions insoupçonnées et ayant pour l'objectif de priver les USA de l'une de leurs forces armées favorites, US Navy? l'idée est loin d'être saugrenue.

Ainsi une "tentative d'invasion navale US/Colombie" a ainsi échoué le samedi 2 mai, quand les unités marines vénézuéliennes ont repoussé un navire ennemi au large du pays. Quelques jours plutôt, le 28 avril, l'US Navy jouait le même jeu en mer de Chine, ayant reçu là aussi une réponse similaire. « Un navire de guerre américain est entré dans les eaux territoriales au large des îles Xisha dans la mer de Chine méridionale, sans autorisation chinoise. Aussitôt, l'armée chinoise a déployé des avions et des navires pour intercepter et surveiller les mouvements de l'USS Barry et a lancé des avertissements puis des coups de semonce pour que le destroyer quitte les eaux territoriales chinoises, a même commenté le porte-parole du Southern Theatre Command, le colonel Li Huamin. Visiblement, l'US Navy ne parvient plus à s'imposer, allant d'échec en échec dans toutes ses tentatives d'intimidation, et confirmant l'hypothèse de ceux des analystes qui y voient des signes d'essoufflement face à un bloc "naval" émergent. La toute dernière mise en garde de l'armée chinoise, il faut la comprendre en ce sens.

Sur l'île de Guam, où il y a peu la soi-disant épidémie de Covid-19 a fait échouer l'USS Roosevelt, et ce, sur fond de cette pseudo mutinerie des Marins et du limogeage de leur "héros de capitaine", les USA multiplient les agissements. Pékin affirme d'ailleurs qu'en pleine pandémie de covid-19, "les faucons de la Maison-Blanche conduisent l'Amérique au bord d'un conflit armé avec la Chine". Vendredi 1er mai, l'armée de l'air US a rejoint l'armada de Guam en y déployant quatre B-1 et en entamant des actions provocatrices à la base Andersen. Le ministère chinois de la Sécurité de l’État a mis e garde contre la surenchère verbale de Washington pour cause de Covid-19 laquelle surenchère risquerait de" conduire les deux pays à une confrontation militaire directe". Le ministère de la Sécurité de l’État a d'ailleurs évoqué  l’éventualité d’un face-à-face militaire dans un rapport qu’il a remis à la disposition d'une certaine de responsables chinois dont le président Xi Jinping. « Pour la première fois depuis l'incident de la place Tiananmen en 1989, le sentiment anti-chinois à travers le monde est à son plus haut niveau, et ce sous prétexte de l'épidémie de Covid-19  », explique le rapport qui pointe du doigt l’administration américaine dans l’affaire de Sinophobie, exhortant dans le sillage les Chinois à se préparer à un conflit armé  opposant les deux parties. Un groupe de réflexion affilié au ministère chinois de la Sécurité de l’État (Institut des relations internationales contemporaines) a également publié un autre rapport similaire.

Donald Trump, et des responsables de l’administration américaine, dont Mike Pompeo, tentent de trouver des prétextes pour tenir les autorités chinoises responsables de la pandémie de la maladie mortelle du coronavirus tout en rétablissant des règles pour exiger des indemnités à l'Etat chinois, un peu comme l'Allemagne post-Seconde Guerre, l'objectif étant évidemment de contrer la puissance chinoise; " Il semblerait que les USA n'ont rien trouvé mieux qu'une épidémie de taille de Covid-19 pour contrer la "Route de la soie". Reste qu'un conflit militaire direct Chine/USA ne suffirait pas à contre l'Amérique. Il est grand temps que Pékin réfléchisse à un front "naval" élargi qui pourrait impliquer outre la Russie, l'Iran et le Venezuela. La route de la soie ne verra le jour qu'à ce prix, note un analyste. "
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