Les Américains tentent minimiser le grand succès iranien

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Les Américains tentent minimiser le grand succès iranien
Le magazine américain Newsmax commente dans un article paru le 5 mai, les récents propos du chef d’état-major de l’United States Space Force, le général John William Raymond, sur la mise en orbite du premier satellite militaire iranien, Nour-1. Le général avait dit : « Le satellite [Nour-1] est une caméra rotative portative dans l’espace et il semble peu probable qu’il puisse fournir les informations dont [l’Iran] a besoin. Par conséquent, le premier lancement du satellite militaire par les gardiens de la révolution islamique n’est pas considéré comme une menace ».
 
Est-ce le cas ? L’auteur de l’article Peter Pry contredit le général américain, lui conseillant surtout de « prendre au sérieux ce qui se passe dans le secteur spatial iranien » : « Si le commandement spatial américain ne prend pas au sérieux le fait que l’armée iranienne peut maintenant lancer un satellite militaire au-dessus des États-Unis et que le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) développe dorénavant des armes spatiales, alors qui le ferait ? »

 « Certes, Nour-1 est un petit satellite, son volume n’atteignant que quelques litres et on estime même qu’il pèse entre 5 et 14 kg, don c’est un très petit satellite, mais il fait bien son boulot à savoir l’espionnage dans le ciel. Le satellite Nour-1 à trois étages a été mis en orbite par un lanceur nommé “Qassed” (messager), le troisième étage du satellite est une fusée à combustible mixte. Arache-24 pèse probablement plus de 100 kg et Salman, probablement plus de 300 kg. La structure du satellite Nour-1 et son engin montrent que le CGRI a aujourd’hui la capacité de mettre en orbite un appareil pesant environ 105 à 344 kg au-dessus des États-Unis, ce qui semble suffisant pour une arme nucléaire. »

Au sujet de la capacité de Nour-1, l’auteur de Newsmax va encore plus loin : « Le CGRI pourrait délibérément essayer de nous tromper en nous faisant sous-estimer ses capacités d’armes spatiales dans l’espoir que nous ignorerons l’importance du minuscule satellite Nour-1, comme l’a fait US Space Commander. Or le commandement spatial américain et tous les analystes devront se concentrer sur le missile Qassed du CGRI, le considérant comme une menace réelle.

Pourquoi ?

- L’utilisation par les missiles de moteurs à propergol solide dans les deuxième et troisième étages, c’est une percée remarquable dans la technologie des missiles iraniens.

- Les moteurs de fusée à propergol solide permettent de lancer rapidement un missile, avec une préparation minimale, augmentant la capacité des attaques-surprises.

- Le lanceur Qassed permet au CGRI de réaliser l’opération de lancement de n’importe où, augmentant ainsi la capacité d’attaque-surprise.

- Le CGRI a lancé Nour-1 à l’improviste, car il avait décidé de surprendre le monde.

Et bien si le CGRI a pu développer des missiles balistiques à combustible solide, voire mixte, et des lanceurs mobiles, il rejoindra la Russie, la Chine et la Corée du Nord, qui sont les seuls pays au monde à disposer de missiles balistiques mobiles dont les États-Unis sont dépourvus. Mais l’United States Space Command semble s’inquiéter semble s’inquiéter plutôt du danger des missiles balistiques iraniens dans un avenir lointain, et non de la menace potentielle posée aujourd’hui par les satellites appartenant au CGRI. Il a tort. Pourquoi ? Si la Corée du Nord donne au CGRI une arme nucléaire nommée Super-EMP (nuclear electromagnetic pulse) celui-ci n’aurait attendu pas un “véritable missile balistique”, mais il pourrait utiliser un satellite pour mettre fin au “Grand Satan”. Force est de constater que ces satellites dont la technologie appartient aux Russes sont capables de transporter des ogives extrêmement petites pesant moins de 90 kilogrammes. Le danger stratégique des satellites russes Sputnik a été révélé juste après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide, dit l’article qui ajoute : “Le chef de l’aérospatial iranien, le général Amir Hajizadeh s’est réjoui de la réponse passive des États-Unis au lancement de Nour-1 et a déclaré lors d’une conférence de presse que le CGRI prévoyait de mettre Nour-2 en orbite en juin prochain. Alors, Mon Commandant, ne sous-estimez pas les Iraniens. »
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