Nasrallah a promis de libérer Qods

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Nasrallah a promis de libérer Qods
Le secrétaire général du Hezbollah a rendu hommage a l'imam Khomeyni, fondateur de la Révolution islamique, d'avoir baptisé le dernier vendredi du mois béni de Ramadan la Journée de Qods, en signe d'un indéfectible attachement à la cause palestinienne et au Jihad pour libérer la ville sainte de Qods du joug des usurpateurs israéliens".
Nasrallah a promis de libérer Qods, en est-il capable? "
 
Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan nasrallah. ©Almanar 
Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan nasrallah. ©Almanar
Le mercredi 20 mai 2020 restera à jamais dans les annales de l'histoire de l'axe de la Résistance : à deux jours des célébration marquant la journée mondiale de Qods, les commandants en chef de la Résistance ont pris la parole : depuis Sanaa -où Abdel Malik al-Houthi a juré ne rien lésiner pour que l'axe US/Israël s'embourbe en mer Rouge- jusqu'à Bagdad- où le secrétaire général d'Asaïb al-Haq, Qais Kahazali a promis que l'Amérique sera expulsée en emportant avec elle Israël, en passant par Gaza où le commandant en chef du Jihad islamique de la Palestine Ziyad Nakhala a affirmé que la guerre anti-sioniste a bel et bien commencé en Cisjordanie et qu'elle est désormais impossible à être enrayée. Mais c'est à Beyrouth que l'axe de la Résistance a fait le bilan de plus de 40 ans de lutte anti-impérialiste et ce, par la voix de Nasrallah.  Et le bilan est loin d'être mitigé.
 
Pour Nasrallah, le constat est catégorique :
 
"l'ennemi a échoué à diviser les Musulmans, malgré toutes les séditions et complots, tous les plans auxquels il a eu recours depuis 40 ans. Par sa diversité, son étendu géographique et ses vastes portées géopolitique, l'axe de la Résistance marque rien que par son émergence puis par sa constance, l'unité entre les Musulmans et au-delà entre tous ceux et celles qui s'opposent à l'impérialisme. C'est pourquoi  les efforts pour marginaliser la Palestine et sa cause sont et seront voués à l’échec. (...) La Palestine a notre engagement éternel et ses ennemis le savent. En Palestine, en Irak, en Iran, en Syrie, au Yémen et au Liban, il y a désormais une Force unie qui sait comment frapper, où frapper pour mettre au pas l'ennemi. Ses capacités croissantes font peur à Israël qui peine à changer un rapport de force irréversiblement établi en sa défaveur.(...) La libération de Qods est bien plus proche qu'Israël ne le croit et elle sera la dernière étape de notre longue bataille". 
 
Mais à l'heure où Israël s'apprête à grand renfort US d'annexer la Cisjordanie, qu'il continue à frapper la Syrie voire même à convoiter al-Anbar à l'ouest de l'Irak, qu'est-ce qui permet à Nasrallah d'être sûr de la victoire? En 2001, quand les États Unis ont foit sauter les Twin Tower pour se procurer l'alibi nécessaire à l'invasion du Moyen-Orient, George Bush a évoqué un certain  « axe du mal » où il classait l’Iran, l’Irak et la Corée du Nord. Il a fallu à peine quelques années pour que ce concept retourne contre l'Amérique et donne lieu à  « l’axe de la Résistance » qui s'est littéralement placé aux antipodes d'Israël et de la politique hégémonique US dans la région. Depuis, chaque agression américaine a permis un nouvel élargissement de cet axe et surtout son renforcement.
 
 Même en Amérique latine où les USA croyaient être à l'abri, cet axe commence à y ratisser large. Le Hezbollah résume à lui seul cette irréfragable ascension d'un concept qui tend à contrecarrer l’unilatéralisme et à réimposer la notion de souveraineté étatique: la Résistance libanaise qui a contraint Israël à se retirer unilatéralement du Liban en 2000, n'a cessé depuis son seconde victoire anti-Israël en 2006, de faire échec aux plans américano-israéliens pour un "nouveau Moyen-Orient".
 
En ce sens, le choix de s'engager en Syrie a été de loin l'un des meilleurs choix stratégique qu'ait fait l'axe de la Résistance car il a nettement inversé la donne géostratégique. La Syrie a permis à l'axe de la Résistance de se confirmer au Levant et de s'étendre en Irak et d'aller jusqu’en mer Rouge et ce, pour le grand malheur d'un Israël qui se voit totalement assiégé. La Syrie a aussi fait de Gaza ce qu'elle est, une force grandissante propre à secouer Israël quand elle le souhaite. La réaction israélienne à cette nouvelle réalité? Trop tardive. 
 
Les frappes israéliennes ou la guerre dans la guerre d'Israël contre l'axe de la Résistance est veine :  "Israël a attaqué le siège de la Résistance à l'aéroport de Damas. Le lendemain, il a été restauré et est redevenu opérationnel. Israël a attaqué à plusieurs reprises des dépôts d'armes "iraniens" (pour parler de l'Iran qui au cœur de l'axe)  ou encore des centres d'entraînement abandonnés pour signaler aux États-Unis qu'Israël est menacé et que le départ des forces américaines constituerait une menace pour la sécurité nationale d'Israël. Mais c'est trop tard pour que les jets israéliens fassent une différence dans les capacités de la Résistance. Celle-ci n'importe pas ses armes mais les fabrique. Il a fallu neuf ans à Israël et 300 frappes aériennes pour détruire les entrepôts "iraniens" en Syrie, Il n'a fallu à l'Iran qu'un seul pour ravitailler et équiper l'armée syrienne de missiles de précision encore plus sophistiqués. Tous les missiles stratégiques sont dans des réservoirs souterrains", note un analyste.
 
"L'Iran ne compte qu'une centaine de conseillers et d'officiers en Syrie, mais il a plus de dizaines de milliers d'alliés au Liban, en Irak, au Pakistan, en Afghanistan et au sein de l'armée syrienne et pour revenir au Hezbollah il a pu opérer en Syrie dans une zone dix fois plus grande que le Liban, ce qui lui a donné une expérience unique que n'importe qu'elle armée au monde aurait rêvé d'avoir. Il a également été soumis aux attaques d'un membre de l'OTAN, la Turquie, qui a utilisé des drones armés sur le champ de bataille. Cela a donné au Hezbollah une riche expérience de combat... et avec tout ceci, Qods vous semble-t-il toujours non libérable? Nasrallah n'exagère pas. Et d'ailleurs même les généraux israéliens confirme ses propos. L'ancien chef d'état-major israélien Benny Gantz ne peut ne pas le reconnaître :  
 
"Le Hezbollah est devenu l'une des armées irrégulières les plus puissantes du Moyen-Orient, capable d'imposer ses règles d'engagement et son "équilibre dissuasif" aux armées classiques auxquelles fait partie notre armée.  Apprenez-moi quatre ou cinq États avec une puissance de feu supérieure au Hezbollah: ce sont les États-Unis, la Chine, la Russie, Israël, la France et le Royaume-Uni... Cette capacité militaire n'a pas tardé à faire de lui un acteur étatique » .
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