Le quotidien français Le Parisien révèle jeudi 28 octobre que Rémy Daillet, l'influenceur d'extrême droite, est mis en cause comme principal concepteur d'un plan visant à renverser le gouvernement. Cette « Opération Azur » impliquerait près de 300 personnes, dont d'anciens militaires et gendarmes et policiers. L'objectif :
pousser la population à des manifestations massives pour déborder les forces de l'ordre et prendre l'Élysée, le ministère de la Défense et une grande chaîne de télévision ou de radio.
Parmi ces membres, Cristophe, 63 ans, ancien lieutenant-colonel de l'armée de terre et décoré de la Légion d'honneur, était notamment chargé d'entraîner les troupes en vue de la "prise de l'Élysée". Pour recruter, le groupe entendait faire une sélection en proposant aux candidats de perpétrer des attaques contre des antennes 5G et des centres de vaccination. En plus de cela, Rémy Daillet intimait à ses "troupes" d'identifier les journalistes hostiles à leurs actions pour les agresser.
Selon les informations du Parisien, Rémy Daillet avait structuré autour de lui toute une organisation clandestine, hiérarchisée et segmentée en cellules régionales. Après avoir testé ses recrues en les envoyant commettre différents actes de sabotage (antennes 5G, centres de vaccination ou lieux de stockage des vaccins), le putschiste aurait envisagé de prendre l'Élysée, le ministère de la Défense ainsi qu'une grande chaîne de télévision ou de radio. « C’est l’opération finale qui consiste à mobiliser le maximum de gens, de manifestants (…). La manifestation a une grande ampleur, tout le monde est débordé et ça précède le renversement de gouvernement et des structures étatiques », a avoué, selon Le Parisien, un de ses partisans lors de son interrogatoire. Ce jour venu, le groupe aurait prévu de converger de différentes régions françaises vers Paris, équipés de boucliers et d'engins explosifs.
Tout a commencé par un mail, reçu en avril dernier par plusieurs sénateurs et députés. Envoyé par Rémy Daillet, il expliquait que "le renversement populaire était inéluctable" face à un gouvernement "génocidaire" qui a "proposé un vaccin qui tue", rapporte Le Parisien. Un seul député avait pris cette menace au sérieux et avait signalé le courriel à la justice.
L'avocat de Rémy Daillet défend son client sur la ligne suivante « S'il y a eu projet de coup d'État violent, il y était étranger. Lui prônait un renversement pacifique ».
Après le 17 novembre 2018, et la première marée jaune en France pour protester contre la taxe carbone, le gilet jaune s’est exporté dans de nombreux pays. De la Belgique jusqu'à l'Irak, des manifestants portent un gilet jaune avec des revendications variées.
Les militants du « gilet jaune » – du nom des gilets fluo que les conducteurs français sont obligés de transporter dans leurs véhicules en cas d'urgence routière – veulent également que le président français, Emmanuel Macron annule les augmentations de taxes. « Macron, démission ! » est l’un des slogans les plus repris dans les cortèges de gilets jaunes.
Selon les journaux français, les gilets jaunes ont mis le gouvernement face à une crise sans précédent historique en France ; il s'agit d'un mouvement de protestation qui n'a ni direction spécifique ni organisation claire avec laquelle on puisse négocier.