Ebrahim Raïssi à l'ONU : "Le projet d'américanisation mondiale a échoué"

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Ebrahim Raïssi à l'ONU : "Le projet d'américanisation mondiale a échoué"

À la tribune de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré que le projet d'américanisation mondiale a échoué.

« Le monde est en transition irréversible vers un nouvel ordre. L'équation de la domination occidentale sur le monde ne fonctionne plus, et le vieil ordre libéral qui servait autrefois les intérêts des impérialistes et des capitalistes insatiables est mis de côté », a déclaré Raïssi à New York, mardi 19 septembre.

« Le projet d'américanisation du monde a échoué, a-t-il noté. La nation iranienne est fière de jouer, grâce à la Révolution islamique, le rôle le plus important pour démasquer les impérialistes à l'Est et à l'Ouest. »

La politique régionale et internationale de la RII

Le président iranien a fait savoir que l'Iran avait ouvert un nouveau chapitre dans les relations bénéfiques avec ses voisins.

« La politique de bon voisinage de la République islamique est une politique bienveillante pour la région. Nous serrons fermement toute main tendue [vers nous] en signe d'amitié », a-t-il souligné. « La République islamique soutient une convergence économique et politique maximale intra-régionale et interrégionale et s'intéresse à une interaction avec le monde entier sur la base de la justice. »

La profanation du Coran

Le président a, quant à lui, condamné la profanation du Saint Coran au début de cette année en Suède et au Danemark.

« Le Noble Coran a interdit l'affront aux idées et aux croyances... », a-t-il rappelé, demandant : « Qu'est-ce qui définit l'humanité et élève les valeurs humaines mieux que la parole du Dieu Tout-Puissant ? »

« Ce n'est pas la première fois qu'ils brûlent les paroles de Dieu et supposent qu'ils ont étouffé pour toujours la voix du ciel. Mais les enseignements coraniques destinés aux communautés humaines ne brûleront jamais, et les flammes de l'insulte ne brûleront jamais, la distorsion ne sera pas à la hauteur de la vérité. »

L'islamophobie, quelle qu'en soit la forme, qu'il s'agisse de brûler le Saint Coran ou d'interdire le code vestimentaire islamique dans les écoles, équivaut à un discours de haine. « Derrière ces actes d'incitation à la haine se cache une intention plus vaste, et les reléguer au rang de la "liberté d'expression" est trompeur », a averti le président Raïssi.

L’Iran contre la division du monde entre un nouvel « Est et Ouest »

Maintenant que les pays indépendants du monde s'orientent vers davantage de coopération et de convergence, « nous assistons à des efforts de la part de certaines puissances pour attiser les flammes du conflit dans diverses régions », a-t-il rappelé. 

Et d'ajouter : « Entretenant une mentalité de guerre froide, ces puissances cherchent à diviser la communauté internationale en ses anciens blocs. Cette mesure est réactionnaire et ne rend pas service à la sécurité et au bien-être des nations. La République islamique croit fermement qu'aucun nouvel Est ni Ouest ne devrait être autorisé à prendre forme [à travers le monde]. »

« La nation iranienne victorieuse contre les complots étrangers »

L'année dernière, la nation iranienne avait réussi à surmonter « la plus grande offensive médiatique et guerre psychologique de l'histoire ». M. Raïssi faisait référence à la campagne médiatique et politique incessante qui a suivi la mort malheureuse en garde à vue d'une jeune Iranienne nommée Mahsa Amini.

Certains pays occidentaux et leurs services de renseignement ont commis une « erreur de calcul » en sous-estimant la force de la nation iranienne, dans leurs tentatives visant à semer le chaos à travers le pays en utilisant à mauvais escient la tragédie.

L’approche sélective de l’Occident face au terrorisme

Le président a dénoncé certains États occidentaux qui « utilisent le terrorisme comme instrument de politique étrangère ».

Il a rappelé que certains pays européens, bien qu'ils prétendent lutter contre le terrorisme, sont devenus un refuge pour un groupe terroriste qui a versé le sang de plus de 17 000 civils et responsables iraniens, en référence à l'Organisation Modjahedin-e-Khalq (OMK).

« La discrimination dans la lutte contre le terrorisme n’est qu’un feu vert aux terroristes », a-t-il averti.

« Israël ne peut être un partenaire pour la paix »

Le président iranien a considéré le régime israélien comme la dernière entité au monde « fondée sur l'apartheid, le racisme, la guerre, l'occupation, le terrorisme et la violation des droits des peuples ».

Une telle entité « ne peut être un partenaire de paix », a-t-il affirmé. « Le moment n'est-il pas venu de mettre fin à 75 ans d'occupation de la terre palestinienne, d'oppression de son peuple et de massacre de ses femmes et de ses enfants, et de reconnaître les droits de la nation palestinienne ? »

La guerre en Ukraine

Téhéran est opposé à la guerre en cours en Ukraine. Par contre, il accueille favorablement toute initiative visant à mettre fin au conflit et à lancer le processus politique. « Nous ne considérons pas qu'une guerre en Europe soit dans l'intérêt d'un quelconque État européen », a-t-il déclaré réaffirmant la volonté de la République islamique de jouer un rôle constructif en faveur de la cessation des hostilités.

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