Brutalité policière : la plaie ouverte de la société française (Débat)

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Brutalité policière : la plaie ouverte de la société française (Débat)

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé, samedi 23 septembre, en France pour protester contre les violences policières. Des affrontements ont éclaté en marge de l'événement parisien.

La manifestation nationale a eu lieu un peu moins de trois mois après le meurtre à bout portant d'un jeune par un policier en banlieue parisienne lors d'un contrôle routier, déclenchant plus d'une semaine de protestations à Paris et ailleurs.

A Paris, des manifestants de tous âges ont brandi des pancartes sur lesquelles étaient inscrits « Stop aux violences d'Etat », « Ni oubli ni pardon », ou encore « La loi tue », avec une statue figurant la justice aux yeux barrés de rouge.

Les manifestants visaient particulièrement l'article 435-1 du code de la sécurité intérieure, introduit en 2017, qui élargit la possibilité pour les forces de l'ordre de faire feu en cas de refus d'obtempérer.

Les syndicats ont déclaré qu'environ 80 000 personnes avaient rejoint les manifestations dans toute la France, dont 15 000 à Paris, mais le ministère de l'Intérieur a estimé ce nombre à 31 300 dans tout le pays, dont 9 000 à Paris.

Parmi les manifestants à Lille, dans le nord du pays, se trouvait Mohamed Leknoun, 27 ans, dont le frère Amine a été tué en août 2022 après avoir refusé d'obéir aux ordres de la police.

"Toute cette injustice détruit des familles", a-t-il déclaré à l'AFP.

Il a déploré de n'avoir été informé d'aucune avancée dans l'enquête depuis la mise en examen du policier qui a tiré le coup mortel.

La marche a eu lieu quelques jours après que l'IGPN, l'inspection chargée d'enquêter sur les fautes policières, a publié son rapport annuel sur le recours à la force par les policiers.

Il montre qu’en 2022, 38 personnes sont mortes suite à l’action de la police, dont 22 ont été abattues. Treize de ces décès concernaient des cas de personnes refusant d’obtempérer.

Xavier Dupret, économiste et analyste politique belge et Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales s'expriment sur le sujet.

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