La directrice régionale du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a averti que de plus en plus d'enfants de Gaza allaient mourir en raison d'une « famine imminente » et que pourtant Israël continue d'entraver les opérations d'aide humanitaire.
Adele Khodr a exhorté Israël à ouvrir tous les postes frontaliers pour permettre l’arrivée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, citant le récent rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) qui met en garde contre une « famine imminente » à Gaza.
« Les conclusions de l’IPC sur Gaza confirment ce contre quoi nous mettions en garde depuis des mois : une famine imminente », a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.
« L’inaction du monde est choquante alors que de plus en plus d’enfants succombent à une mort lente », a-t-elle déploré avant d’exiger que « tous les postes frontaliers doivent être ouverts dès maintenant pour permettre un accès sans entrave à l’aide humanitaire ».
L’IPC, un groupe de huit agences et ONG chargé d’analyser la sécurité alimentaire et de la nutrition, avertit que la famine est imminente dans le nord de Gaza et que la population souffre de « niveaux de faim catastrophiques ».
Selon le rapport, 1,1 million de personnes, soit la moitié de la population de Gaza, souffrent d'une insécurité alimentaire catastrophique.
Selon l’IPC, « pratiquement tous les ménages sautent des repas chaque jour et les adultes réduisent leurs repas pour que les enfants puissent manger ».
Le rapport précise que dans deux tiers des foyers du nord de Gaza, des personnes ont passé des journées et des nuits entières sans manger au moins 10 fois au cours des 30 derniers jours. Dans les gouvernorats du sud, c'est le cas d'un tiers des ménages.
Dans un communiqué publié lundi, Samantha Power, administratrice de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), a déclaré que le rapport de l’IPC était une « réalité » pour les habitants de Gaza. Power a ajouté qu'il n'y avait eu que deux déclarations de famine au XXIe siècle, ce qui constitue une étape véritablement tragique.
« Les niveaux catastrophiques de faim et de malnutrition décrits dans le rapport de l’IPC devraient être inimaginables à l’époque actuelle, mais pour des centaines de milliers de Palestiniens à Gaza, c’est la réalité », a déclaré Power.