Les titres de la rédaction :
- 2 nouveaux trains électriques pour le réseau SGR tanzanien
- Gabon : VAALCO prévoit investir près de 300 millions $ dans le brut
- L’UIT lance un projet de cartographie du haut débit dans 11 pays africains
- Nigeria : 1,3 milliard $ à injecter pour stimuler l’économie
Les analyses de la rédaction :
1. Mali, Burkina Faso, Niger : naissance d’une nouvelle confédération
L’Alliance des États du Sahel (AES), fondée en septembre 2023, regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Le premier sommet de l’AES, tenu à Niamey, capitale du Niger, marque un tournant décisif dans l’évolution politique de la région sahélienne. Les chefs d’État du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont franchi une étape cruciale en adoptant un traité instituant la Confédération des États du Sahel. Cette décision témoigne de leur volonté d’approfondir leur intégration et de renforcer leur coopération face aux défis communs.
La création de cette confédération s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes avec la CEDEAO. Les trois pays avaient annoncé leur retrait de cette organisation régionale en janvier, l’accusant d’être un instrument de la politique française. Le général Abdourahamane Tiani, dirigeant nigérien, a souligné lors du sommet que leurs peuples avaient « irrévocablement tourné le dos à la CEDEAO », marquant ainsi une rupture nette avec le bloc ouest-africain.
Les ambitions de la nouvelle confédération s’étendent au-delà du domaine sécuritaire. Les dirigeants ont exprimé leur volonté de mutualiser leurs ressources dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’eau, l’énergie et les transports. Cette approche vise à renforcer l’autonomie et la résilience des trois pays face aux défis économiques et environnementaux. Un aspect notable de cette alliance est la formation d’une force militaire commune, annoncée en mars, pour lutter contre les groupes djihadistes qui menacent la stabilité de la région. Cette initiative illustre la détermination des trois États à prendre en main leur sécurité, indépendamment des acteurs extérieurs. La promotion des langues locales dans les médias publics et privés figure également parmi les objectifs de la confédération. Cette mesure vise à renforcer l’identité culturelle et à favoriser une communication plus efficace avec les populations locales.
2. Niger : le retrait définitif des Américains
L’armée américaine devrait achever dimanche le retrait de son personnel de la base aérienne 101 du Niger, situé dans la capitale Niamey. Suivra dans les semaines à venir, le démantèlement d’une importante base de drones, c’est ce qu’a déclaré, vendredi, un général américain. En avril, le gouvernement Niger a ordonné aux États-Unis de retirer leurs troupes du pays. Quelque 1 000 militaires sont concernés par ce départ qui constitue un revers embarrassant pour Washington à la suite d’un coup d’État survenu l’année dernière dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
« Depuis la signature de l’accord sur le retrait des troupes américaines le 19 mai 2024, plus de 269 éléments sur 946 et plusieurs tonnes de matériels ont déjà quitté le Niger », ont précisé le chef d’état-major de l’armée de terre du Niger, le colonel Mamane Sani Kiaou, et le général de division Kenneth Ekman, du ministère américain de la Défense dans un communiqué commun le 8 juin.
L’État d’Afrique de l’Ouest a mis fin à sa coopération sécuritaire avec Washington, invoquant l’échec du contingent américain à aider Niamey face au fléau du terrorisme qui sévit dans la région du Sahel depuis des décennies.
Le Premier ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine avait aussi révélé le 14 mai dans le Washington Post que les États-Unis avaient intimé le Niger de ne pas se rapprocher de la Russie et de l’Iran, menaçant également le pays de sanctions en cas de vente d’uranium à l’Iran.
3. Namibie : Une grande découverte de pétrole
par Kamel Grar
Une découverte de pétrole au large des côtes namibiennes, sans doute l’une des plus importantes du continent africain, dont les réserves dépassent les 10 milliards de barils, a attiré une douzaine d’entreprises internationales cherchant à l’acquérir, dans le but de garantir une grande partie de la demande mondiale d’énergie. Plus d’une douzaine de compagnies pétrolières, dont ExxonMobil, Shell et la Compagnie pétrolière nationale brésilienne, sont en compétition pour acquérir une participation de 40 % dans une importante découverte pétrolière de la société portugaise Galp Energia au large des côtes namibiennes. On estime que la découverte de Mopan, gérée par Galp Energia, contiendrait au moins 10 milliards de barils pétrole, et sa valeur pourrait atteindre plus de 10 milliards de dollars, selon la base de données mondiales sur les gisements de pétrole et de gaz de la plateforme énergétique spécialisée « Energy » basée à Washington. En avril dernier, Galp Energia a mis en vente la moitié de sa participation dans une découverte pétrolière portant le numéro de licence 83 (PEL 83), ainsi que le droit d’en devenir l’opérateur. Plus d’une douzaine d’entreprises, dont ExxonMobil, Chevron, Shell, Total Energy, le Brésilien Petrobras, l’Australien Woodside Energy et l’Américain Apache Energy, ont signé des accords pour accéder aux données géologiques du champ. Un certain nombre de sociétés ont également soumis des offres indicatives non contraignantes pour acheter une participation dans la découverte pétrolière à la fin du mois dernier, a rapporté Reuters. L’identité des soumissionnaires et leurs offres n’étaient pas claires, car il est prévu que la plupart des sociétés verseront un paiement en espèces à Ghalib et couvriront la part de la société, cotée à la Bourse de Lisbonne, dans le développement du champ. La décision de développer une découverte pétrolière en Afrique avec des réserves de 10 milliards de barils dépend de la poursuite des travaux d’exploration et d’évaluation. Les sources s’attendaient à ce que le processus de vente, géré par Bank of America, soit confié à un acteur international puissant, capable de gérer une énorme découverte pétrolière telle que le projet Mopan.