Le président iranien Hassan Rohani a appelé à un engagement constructif avec l'Occident en vue de résoudre un certain nombre de questions.
"En diplomatie, une approche constructive (...) implique de s'engager avec ses homologues sur la base d'un traitement d'égal à égal et d'un respect mutuel pour résoudre des problèmes communs et atteindre des objectifs communs", a écrit M. Rohani dans un article publié vendredi par le Washington Post.
"En d'autres termes, les résultats gagnant-gagnant ne sont pas seulement favorables mais également réalisables. La mentalité de la guerre froide à somme nulle conduit à la perte pour chacune des parties", a expliqué le président iranien dans son article.
"Nous devons travailler ensemble pour mettre fin aux rivalités et aux interférences malsaines qui nourrissent la violence et nous divisent", a-t-il ajouté.
M. Rohani a proposé une approche en deux volets. "Nous devons d'abord travailler ensemble de façon constructive pour établir un dialogue international, que ce soit dans le dossier syrien ou dans celui du Bahreïn".
"Deuxièmement, nous devons aborder les injustices et les rivalités plus larges et globales qui alimentent la violence et les tensions".
Le président iranien a par ailleurs annoncé que son gouvernement est disposé à faciliter le dialogue entre le gouvernement syrien et l'opposition.
En ce qui concerne le programme nucléaire iranien, point de discorde majeure entre la République islamique et les pays occidentaux, M. Rohani a appelé au respect de l'identité de son pays.
"La centralité de l'identité s'applique à la question de notre programme d'énergie nucléaire pacifique. Pour nous, la maîtrise du cycle du combustible nucléaire et la production d'énergie nucléaire consistent autant à diversifier nos sources d'énergie qu'à déterminer l'identité des Iraniens en tant que nation, notre droit à la dignité et au respect ainsi que la place qui nous revient dans le monde. Si nous ne comprenons pas le rôle de l'identité, plusieurs problèmes auxquels nous sommes confrontés demeureront sans solution".
Pour lui, la question de l'identité est un facteur clé des tensions au sein et au-delà du Moyen-Orient. "Au cœur des violents combats en Irak, en Afghanistan et en Syrie réside la question de l'identité de ces pays et de leurs rôles qui en découlent dans notre région et dans le monde".
M. Rohani a également exhorté ses homologues occidentaux à saisir l'opportunité offerte par son élection en s'engageant dans un dialogue constructif avec son nouveau gouvernement.
Le président iranien a publié cet article d'opinion dans le Washington Post avant son déplacement à New York pour la 68e Assemblée générale de l'ONU.