Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a affirmé dimanche le droit non négociable de l'Iran d'enrichir de l'uranium, accusant par ailleurs Israël de mensonge sur les intentions de Téhéran.
L'Iran est prêt à négocier, nous le voulons, et tous les aspects du programme iranien d'enrichissement sont sur la table de négociations, a assuré le ministre, interrogé sur la chaîne américaine ABC.
Mais notre droit légal d'enrichir n'est pas négociable, a-t-il insisté, tout en ajoutant que l'Iran n'avait pas besoin d'un uranium enrichi de niveau militaire. C'est sûr et nous n'allons pas dans cette direction.
Quelques pays occidentaux et Israël accusent l'Iran de chercher à fabriquer l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil --ce que Téhéran dément-- alors que reprennent les négociations avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Le ministre a par ailleurs estimé qu'une offensive de sourire était mieux qu'une offensive de mensonge, répliquant ainsi aux accusations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui vient de fustiger l'offensive de charme du nouveau président iranien Hassan Rohani.
M. Rohani a affiché, lors de l'assemblée générale de l'ONU cette semaine à New York, sa volonté de dialogue avec Washington pour régler la crise nucléaire.
M. Netanyahu, en partance pour Washington où il doit rencontrer lundi le président Barack Obama, veut tenter aux Etats-Unis de persuader le monde que la menace nucléaire iranienne n'a pas diminué.
M. Netanyahu et ses collègues disent depuis 1991 que l'Iran est à six mois de pouvoir produire une arme nucléaire. Nous sommes 22 ans après et ils disent toujours que nous sommes à six mois de le faire, a ajouté Mohammad Javad Zarif, accusant Israël d'avoir tué des scientifiques iraniens sans que personne ne bouge.
Nous ne cherchons pas l'arme nucléaire, nous n'en voulons pas, a-t-il martelé, nous pensons qu'elle nuit à notre sécurité.
L'Iran n'a jamais eu d'objectif militaire (dans ses activités nucléaires), nous sommes prêts à en discuter. Il y a eu 34 ans de défiance mutuelle, nous devons travailler à faire tomber cette défiance par des gestes mutuels que chaque bord doit prendre, a encore dit le ministre iranien.