Cinq civils afghans, dont trois enfants, ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi par une frappe aérienne de l'Otan dans la province de Nangarhar, dans l'est de l'Afghanistan, ont affirmé à l'AFP des responsables locaux.
La nuit dernière, vers 23H00, cinq civils âgés de 12 à 20 ans étaient en train de chasser des oiseaux avec des fusils à plomb, à environ huit kilomètres de Jalalabad (la capitale provinciale, ndlr) quand ils ont été visés par une frappe aérienne des forces étrangères, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police provinciale, Hazrat Hussain Mashreqiwal.
Leurs corps ont été transportés à l'hôpital de Jalalabad, a-t-il ajouté. La mort des cinq civils a également été confirmée par le porte-parole du gouvernement local, Ahmad Zia Abdulzai.
Trois des cinq personnes tuées par le bombardement étaient des écoliers, a précisé un porte-parole du ministère de l'Education local, Mohammad Atif Shinwari.
Les victimes ont été enterrées samedi matin dans la banlieue de Jalalabad et une foule de plusieurs dizaines de personnes, aux visages crispés par la colère et la tristesse, a assisté à une prière en leur hommage, a constaté un photographe de l'AFP.
A mort les États-Unis, ont crié plusieurs d'entre eux.
Les victimes civiles causées par les frappes aériennes de l'Otan sont un motif de colère récurrent du président Hamid Karzaï à l'égard de la Force internationale de l'Otan dans le pays (Isaf).
Le 7 septembre, seize civils avaient été tués par une frappe aérienne dans la province de Kunar (est), selon la présidence afghane, qui avait fermement condamné l'incident.