Le réacteur à eau lourde d'Arak ne pourra pas produire du plutonium utilisable pour fabriquer l'arme atomique redoutée par les Occidentaux, a déclaré vendredi Ali Akbar Salehi, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) à l'agence Isna.
Le réacteur de recherche d'Arak ne pourra pas produire du plutonium utilisable dans la fabrication d'une arme atomique, car ce plutonium restera dans le coeur du réacteur pendant un an, a déclaré M. Salehi.
Le plutonium destiné à la fabrication d'une arme atomique ne doit rester que 3 ou 4 semaines, sinon il contient d'autres éléments qui empêchent son utilisation à des fins militaires, a-t-il assuré.
De plus, l'Iran ne possède pas d'usine de retraitement pour purifier le plutonium, a insisté M. Salehi.
Le réacteur à eau lourde d'Arak est l'une des principales inquiétudes des pays occidentaux et d'Israël, qui redoutent que Téhéran ne l'utilise pour construire l'arme atomique.
Ce réacteur pourrait entrer en fonction au premier trimestre 2014. Dans l'accord de Genève conclu le 24 novembre avec les grandes puissances, Téhéran s'est engagé a ne pas y installer de nouveaux équipements et à ne pas construire d'usine de retraitement de plutonium.
Lorsque les caméras de l'Agence internationale de l'énergie atomique seront installées dans le réacteur et pourront fonctionner 24 heures sur 24 et que les inspecteurs de l'agence pourront le visiter, il n'y aura plus d'inquiétude à avoir, a ajouté M. Salehi.
L'Iran a affirmé à plusieurs reprises que le réacteur à eau lourde d'Arak faisait partie des lignes rouges dans ses négociations avec les grandes puissances.
Selon Washington, l'un des points essentiels de l'accord de Genève, dont les modalités pratiques sont encore en cours de discussion, est que l'Iran s'engage à ne pas construire d'usine capable de traitement.