"Nous observons la question de la colonisation avec une grande inquiétude. Nous espérons qu'elle ne se mettra pas en travers d'une solution à deux Etats (israélien et palestinien) et que nous pourrons la surmonter", a déclaré Mme Merkel lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre israélien à Jérusalem.
De son côté, M. Netanyahu a réitéré les demandes israéliennes pour parvenir à un accord de paix: "deux Etats pour deux peuples et un Etat palestinien démilitarisé qui reconnaisse l'Etat juif". "Sans reconnaissance palestinienne d'Israël comme l'Etat-nation du peuple juif, il ne saurait y avoir de véritable réconciliation", a-t-il insisté.
Les Palestiniens rejettent toute reconnaissance d'Israël comme "Etat juif", estimant que cela reviendrait à renoncer sans contrepartie au "droit au retour" des réfugiés, ainsi qu'à leur propre Histoire.
Concernant le boycott d'Israël, la chancelière allemande a rappelé que son pays respectait les règles de l'Union européenne sur les colonies. Depuis le 1er janvier, des "lignes directrices" de l'Union imposent une clause qui exclut de la coopération entre UE et Israël les institutions et entreprises israéliennes ayant des activités dans les Territoires palestiniens occupés depuis 1967.
Evoquant le nucléaire iranien, Mme Merkel a également reconnu "un désaccord" avec M. Netanyahu sur l'utilité de négocier avec Téhéran. Le Premier ministre israélien a exigé à nouveau "zéro enrichissement, zéro centrifuge et zéro plutonium".
"Il est vrai qu'à ce stade il faut s'attendre à un accord sur un enrichissement limité, tout en continuant à s'assurer que sera empêché l'enrichissement au niveau militaire. Si nous pouvons y parvenir, nous serons dans une meilleure situation qu'aujourd'hui", a-t-elle plaidé.
L'Allemagne participe aux discussions en cours entre les grandes puissances et Téhéran sur le programme nucléaire iranien.