Irak, hôte de la conférence internationale sur la lutte antiterrorisme

La Conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme a débuté ses travaux  ce mercredi 12 mars à Bagdad   avec la participation de 40 pays, organisations et institutions régionales et internationales. Cette Conférence  de deux jours  a pour vocation de prendre des décisions communes à l’échelle internationale pour combattre le terrorisme sous toutes ses formes. Les coopérations sécuritaires au niveau international, l’échange d’informations et d’expériences dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme figurent parmi  les principaux thèmes de discussions dans les réunions principales et marginales  de la Conférence. Ce qui est digne de réflexion c’est que la plupart des pays et des institutions internationales, régionales islamiques et même  Interpol ont envoyé leurs représentants à Bagdad tandis que  l’Arabie et le Qatar  ont boycotté la Conférence. L’Arabie et le Qatar  sont les principaux protecteurs des terroristes  dans la région et le premier ministre irakien, en tant qu’hôte de la Conférence,  a, à maintes reprises,  critiqué virulemment les régimes de Doha et Riyad pour leur implication dans les troubles et les violences en Irak. De telles prises de positions  sont mises en avant dans la conjoncture où en raison des soutiens financiers et militaires  de l’Arabie et du Qatar aux terroristes  en Syrie, la crise dans ce pays se poursuit toujours après trois années et en raison des tergiversations de ces régimes ainsi que l’Occident et à leur tête les Etats-Unis, les voies diplomatiques pour le règlement de la crise se trouvent dans l’impasse. Depuis le déclenchement de la crise syrienne, les groupuscules terroristes, comme Al-Qaïda, Daesh, le Front Al Nosra et l’ASL, qui bénéficient des soutiens de l’Occident, de l’Arabie, du Qatar et de la Turquie, ont commis des crimes et des exactions les plus inhumains, laissant dans leur sillage des dizaines de milliers de victimes, un paysage de ruine et désolation et ils ont entraîné la Syrie vers les abysses de l’insécurité. En Irak voisin, Al-Qaïda  et Daesh sont responsables des attentats terroristes qui secouent quasi-quotidiennement les différentes villes du pays. De ce fait, le choix de Bagdad pour la tenue de la Conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme est tout à fait justifié. De l’avis de certains experts, la tenue de cette Conférence en Irak est une démarche entreprise par les autorités de ce pays pour obtenir le soutien mondial aux efforts de Bagdad  dans la lutte contre le terrorisme. Il fait maintenant trois mois que le gouvernement irakien a lancé  la lutte contre le terrorisme dans l’ouest du pays pour éradiquer  ce phénomène néfaste. Pourtant,  le règlement du problème du terrorisme, un sérieux problème à l’échelle régionale et internationale, exige la ferme volonté de tous les pays du monde. Pourtant  on s’interroge quelle place pourront-ils avoir dans les discussions à propos de la lutte contre le terrorisme, les pays dont les intérêts résident dans  l’expansion de ce phénomène et où en est la place de l’ONU