Selon The Independent, le cours des événements et les prises de positions de l’Iran et du Hezbollah libanais ont créé un véritable désaccord au sein du cabinet du régime sioniste. L’auteur de l’article publié par The Independent cite le général Benny Gantz, qui a déclaré hier lors de la conférence de sécurité de Herzliya, que le Hezbollah libanais dispose d’une puissance de feu très puissante, comparable à celle de certaines grandes armées du monde. « A mon avis, quatre ou cinq armées du monde ont une puissance de feu supérieure à celle du Hezbollah libanais : les Etats-Unis, la Russie, Israël, la France et la Grande-Bretagne », a-t-il précisé.
Dans ses propos, le général Benny Gantz a déclaré au le Hezbollah est la plus grande menace qui existe pour les intérêts du régime israélien. Il a ajouté que depuis 2006, le Hezbollah n’a cessé de renforcer son potentiel militaire, notamment depuis le début de la crise en Syrie. « Pour nous c’est une mauvaise nouvelle d’entendre que le Hezbollah se bat sur trois front. Car cela permet aux effectifs du Hezbollah d’acquérir de grandes expériences de combat, expériences qu’ils utiliseront un jour contre nous »., a déclaré le général Benny Gantz. En effet, Benny Gantz croit que la guerre en Syrie va durer au moins dix ans, et pendant ce temps, le Hezbollah libanais restera un ennemi formidablement armé à la frontière de la Palestine occupée.
Le quotidien The Independent ajoute que derrière le Hezbollah, c’est l’Iran qui fait peur au Premier ministre du régime israélien Benyamin Netanyahu et les autres autorités de Tel-Aviv comme une menace substantielle pour l’Etat hébreux. Selon Benny Gantz, l’Iran n’a pas réellement abandonné ses « ambitions nucléaires », et qu’il faut à tout prix l’empêcher l’Iran d’avoir accès à la bombe atomique, avec ou sans recours à la force. Le général Benny Gantz estime que les sanctions imposées à la République islamique d’Iran ont été efficaces. D’ailleurs, à l’époque où le Premier ministre du régime sioniste, Benyamin Netanyahu battait le tambour de la guerre, le général Gantz s’était opposé au calendrier proposé par le Premier ministre israélien. Dans ses propos d’hier, le général Gantz a estimé que le gouvernement iranien se trouve devant de véritables tensions et pressions intérieures en ce qui concerne l’accès à l’arme atomique.
En outre, tandis que les diplomates de haut rang des Etats-Unis et de l’Iran se sont réunis à Genève, Youval Steintz, Affaires stratégiques et du Renseignement, a déclaré à la conférence de sécurité de Herzliya que le gouvernement israélien serait informé du contenu des négociations bilatérales entre les diplomates américains et iraniens. Cependant, dans son discours, il a essayé de présenter l’image d’un Iran doté de l’arme atomique et des centaines de missile balistiques de long portée capables de toucher Israël, l’Europe et la côte est des Etats-Unis. « Il ne s’agit pas seulement de l’avenir d’Israël ou du Moyen-Orient, mais du sort de la planète tout entière », a-t-il prétendu. En outre, il a estimé que les pays sunnites de la région comme l’Arabie saoudite et la Turquie seront entrés, à leur tour, dans une course aux armements nucléaires, de manière incontrôlable, pour ne pas rester en arrière par rapport à leur rival chiite. Dans ses propos, il a soutenu l’idée du président américain Barack Obama qui avait dit que l’absence d’un accord serait préférable à un mauvais accord avec l’Iran. Il en a conclu qu’un accord avec l’Iran qui laisserait ce pays au seuil nucléaire, en se contentant seulement de retarder la nucléarisation de l’Iran (comme c’était le cas de la Corée du Nord) serait inutile.
Il a estimé que les grandes puissances doivent exiger de l’Iran de donner des concessions réelles, sinon le régime israélien s’opposerait à tout accord avec Téhéran. Mais quels seraient les conséquences de l’absence d’un accord avec l’Iran ? La poursuite des sanctions ? Des frappes militaires ? Les ministres du gouvernement israéliens ont déclaré devant la conférence de sécurité de Herzliya que Tel-Aviv pourrait prendre tout seul la décision d’une frappe militaire contre les installations nucléaires iraniennes, sans l’aval de Washington. Pourtant, cette idée n’est pas très appréciée à Tel-Aviv. La semaine dernière, le général Benny Gantz et Moche Yaloun, ministre de la guerre du régime sioniste ont annoncé l’annulation des manœuvres dont l’objectif était de préparer les habitants de la Palestine occupée à contrer les attaques balistiques de l’ennemi. Cette annulation s’explique officiellement par le manque de budget, mais en général, cela pourrait dire aussi que d’après les dirigeants du régime sioniste, une attaque militaire iranienne contre Israël n’est pas imminente
En outre, l’idée générale c’est que les Etats-Unis et l’Occident ne sont pas en mesure de pouvoir ouvrir un nouveau front de guerre, étant donné la crise actuelle tant en Syrie qu’en Ukraine. Autrement dit, à Tel-Aviv on a ce sentiment que Netanyahu a perdu le jeu face à Barack Obama, surtout depuis que la Maison Blanche a rejeté la demande de Tel-Aviv de ne pas reconnaître le nouveau gouvernement palestinien issu conjointement du Hamas et du Fatah. Les opposants à Benyamin Netanyahu prétendent qu’il déteste Barack Obama. Cela revient surtout à l’époque où l’ancien miinstre du cabinet de Netanyahu, Isaac Herzog avait accusé le Premier ministre israélien de ne pas respecter la demande de la communauté internationale, sans pouvoir arriver à un accord de paix avec les Palestiniens en collaboration avec les Etats-Unis. Herzog avait dit : « C’est une tragédie dans laquelle la répugnance et l’animosité que Netanyahu exprime pour Obama mettent en danger la sécurité d’Israël ».
Le gouvernement du régime sioniste a annoncé qu’en représailles à l’accord conclu entre le Hamas et le Fatah pour former un gouvernement d’union nationale, des centaines de logements seront construits dans les colonies israéliennes en Cisjordanie et à Qods orientale. Cependant, les différends persistent encore entre le Hamas et le Fatah. Les cadres et les fonctionnaires issus du Fatah reçoivent leurs salaires, tandis que ceux issus du Hamas ne gagnent rien. Pourtant le Qatar s’est engagé de payer le salaire des cadres et des fonctionnaires issus du Hamas aussi. Dimanche dernier, quatre autres personnalités ont prononcé des discours devant la conférence de sécurité de Herzliya, dont l’ancien Premier ministre, Tzipi Livni,. Ses propos ont prouvé que le cabinet de coalition du régime sioniste souffre encore de sérieux discords intérieurs.