Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dimanche en France en soutien aux Palestiniens et contre les raids israéliens, donnant lieu à Paris à des incidents, a constaté un journaliste de l'AFP.
A Paris, plusieurs milliers de manifestants se sont dirigés dans le calme en direction de la place de la République, derrière une grande banderole proclamant Soutien total à la lutte du peuple palestinien.
De nombreux manifestants portaient des pancartes sur lesquelles étaient collées des photos représentant des enfants palestiniens tués ou blessés, des maisons rasées ou des champignons de fumée montant de la bande de Gaza bombardée.
Ils attaquent la population civile et non les responsables du Hamas, a expliqué à l'AFP Amid Hamadouch, 30 ans.
A côté de lui défilait un groupe de jeunes filles voilées portant des panneaux sur lesquels elles avaient écrit: Résister est un droit ou Les Palestiniens ne partiront pas, ils sont chez eux. Près de là, un jeune homme avait collé une photo du président François Hollande avec la mention Complice.
Quand la tête de la manifestation est arrivée place de la Bastille, des heurts limités avec les forces de l'ordre ont éclaté dans certaines rues. Des dégâts légers ont été causé à des devantures de commerces.
Les échauffourées n'ont pas duré très longtemps et ne se sont pas propagées au reste de la manifestation qui s'est dispersée en début de soirée, a constaté un journaliste de l'AFP.
A Lille, entre 2.300 et 6.000 personnes, selon la police et les organisateurs, s'étaient rassemblées dimanche dans la matinée en soutien aux habitants de Gaza et contre Israël.
Samedi, des milliers de personnes avaient défilé dans le calme à Bordeaux et à Marseille.
Israël a promis dimanche d'intensifier ses bombardements sur la bande de Gaza après avoir invité les habitants du nord de l'enclave à évacuer, au sixième jour d'une offensive fulgurante.
Dimanche, les frappes ont fait trois morts, selon les secours palestiniens, dont le bilan s'établit désormais à 166 morts et plus d'un millier de blessés depuis mardi.
Selon une étude du bureau de l'ONU chargé des Affaires humanitaires, 70% des victimes sont des civils, et 21% des mineurs.