Les combats entre milices armées rivales autour de l'aéroport de Tripoli risquent de plonger la Libye dans la guerre civile, face à des autorités dépassées qui ont affirmé mardi envisager de demander l'aide d'une force internationale.
La dernière flambée de violences en date a éclaté dimanche avec une attaque lancée par des milices qui ont tiré depuis des dizaines de roquettes sur l'aéroport international contrôlé depuis 2011 par des brigades anti-milices.
Plusieurs installations et une dizaine d'avions ont été endommagés à l'aéroport, qui a été fermé pour trois jours en raison de la poursuite par intermittence des combats, mais les vols ne pourront reprendre que "dans plusieurs semaines, voire des mois" selon une source aéroportuaire.
Mardi, plusieurs routes de la capitale ont été bloquées par des protestataires qui ont brûlé des pneus, à la suite d'appels à la désobéissance civile lancés sur les réseaux sociaux pour dénoncer l'attaque contre l'aéroport. Plusieurs banques et commerces sont restés fermés.
Pour des analystes, ces nouvelles violences sont liées aux élections législatives du 25 juin, dont les résultats définitifs seront annoncés le 20 juillet.