Vingt-cinq manifestants, dont les enfants d’un leader du Mouvement islamique du Nigeria, ont été abattus au cours d’une manifestation anti-israélienne qui avait lieu pour célébrer la journée mondiale d’Al Quds dans une vieille ville de ce pays africain, selon Press TV.

Les tueries ont eu lieu ce vendredi durant une manifestation anti-israélienne au cours de laquelle les Nigérians ont défilé dans les rues pour dénoncer l’offensive militaire meurtrière de Tel Aviv dans la bande de Gaza.

La manifestation d’Al Quds dans la ville de Zaria, située dans l’État de Kaduna, a mal tourné lorsque des soldats armés ont ouvert le feu sur des manifestants, tuant 25 d’entre eux, et arrêtant 12 autres personnes.

Parmi les victimes, Syed Mahmud Ibrahim Zakzaky, 18 ans, fils de Sheikh Ibrahim al-Zakzaky, le leader du Mouvement islamique du Nigeria, qui avait appelé à cette manifestation. Il critique la politique corrompue et Boko Haram.

Des rapports indiquent qu’un autre fils du leader musulman a été blessé, et deux autres ont été arrêtés. Plus tard dans la journée, les forces militaires ont semble-t-il assassiné tous les détenus, dont faisaient partie les deux fils de Sheikh Ibrahim al-Zakzaky, avant de livrer leurs corps à l’hôpital universitaire Ahmadu Bello (Abu). Au cours de cette répression, al-Zakzaky a perdu trois de ses fils, tandis qu’un quatrième figure parmi les personnes blessées par les forces gouvernementales.

Entre temps, ces mêmes forces gouvernementales ont attaqué une mosquée au Nigeria, tuant 3 personnes.

L’Imam Khomeini, défunt fondateur de la République islamique, a désigné chaque dernier vendredi du mois lunaire du ramadan comme journée mondial d’Al Quds, durant laquelle les musulmans du monde entier organisent des manifestations de soutien envers les Palestiniens.

Les manifestations anti-israéliennes de cette année ont lieu alors que les avions militaires et les tanks ont pilonné de nombreux sites dans la bande de Gaza. Plus de 985 personnes ont été tuées jusqu’à présent, et plus de 6 000 personnes ont été blessées depuis le début de l’offensive militaire israélienne dans l’enclave Palestinienne le 8 juillet 2014.