Les musulmans ressortissants de pays d’Afrique de l’Ouest touchés par l’épidémie d’Ebola ne seront pas autorisés à accomplir le Hajj (grand pèlerinage).
L’émission de visas est suspendue pour les candidats au pèlerinage originaires de Sierra Leone, de Guinée et du Liberia. Les autorités saoudiennes entendent ainsi prévenir une éventuelle propagation de l’épidémie parmi les millions de pèlerins qui afflueront à La Mecque à la fin du mois de septembre.
Les mesures de sécurité ont été renforcées aux ports et aux aéroports. « Nous avons communiqué les instructions à tous les officiels de tous les ports d’entrée. Nous avons entraîné notre personnel à identifier et à traiter les cas d’Ebola, et contrôler l’infection du virus, si cela devait se produire », a expliqué lundi 4 août à Arabian Business le Dr Khalid Marghalan, porte-parole du ministère saoudien de la Santé.
L’épidémie a conduit à des restrictions de vols et des échanges avec les pays infectés. Khalid Al-Khaibari, le porte-parole de l’Autorité générale de l’aviation civile, a précisé qu’il n’y avait pas de vols directs entre les trois pays concernés et le royaume saoudien en dehors de la période du Hajj.
Depuis le déclenchement de l’épidémie en février dernier, le virus Ebola a tué, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 887 personnes en Guinée – pays le plus touché –, en Sierra Leone, et dans une moindre mesure au Liberia. Actuellement, 60 % des personnes touchées par le virus en sont décédées, mais l’Ebola peut tuer jusqu’à 90 % de ceux qui ont contractés le virus.