Des avions de combat égyptiens ont bombardé lundi des positions du groupe Daech en Libye, en représailles à la décapitation de 21 chrétiens coptes égyptiens revendiquée par l'organisation terroriste.
Les présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et français François Hollande ont appelé conjointement l'ONU à réunir son Conseil de sécurité pour décider de "nouvelles mesures" contre Daech.
Le Caire a en outre insisté sur la nécessité impérative d'une "intervention ferme" de la communauté internationale pour enrayer la progression du groupe en Libye. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est cantonné lundi à condamner "cet acte lâche et odieux (...) qui démontre une nouvelle fois la brutalité de Daech".
Avec les frappes menées en Libye, le président Sissi, critiqué pour son bilan en matière de droits de l'Homme, se pose en rempart contre l'ennemi commun, éclipsant ainsi l'implacable répression qu'il mène contre ses adversaires islamistes, estiment des experts. "Ces frappes élèvent l'Egypte à un nouveau niveau dans sa lutte contre les organisations extrémistes", juge Mathieu Guidère, professeur de géopolitique à l'université de Toulouse (France).
Le président Sissi s'est ainsi entretenu avec le Premier ministre britannique David Cameron, évoquant selon le porte-parole de ce dernier "la façon dont la Grande-Bretagne et l'Egypte peuvent renforcer leurs liens bilatéraux pour vaincre le terrorisme".
Le Japon a annoncé mardi qu'il allait donner 15,5 millions de dollars pour soutenir la lutte contre le terrorisme au Moyen-Orient et en Afrique. Tokyo est encore sous le choc de la décapitation, revendiquée par Daech en janvier, de deux de ses ressortissants.