Le président syrien Bachar al-Assad a appelé lundi les Etats-Unis à joindre les actes à la parole tandis que des opposants s'offusquaient après les propos de John Kerry affirmant que Washington devait négocier avec Damas.
Déplorant l'absence de négociations de paix pour "mettre fin à la souffrance du peuple syrien", la porte-parole du département d'Etat américain Jennifer Psaki a rappelé que "comme nous le disons depuis longtemps, il faut que des représentants de l'Etat syrien fassent partie du processus" de paix.
La presse officielle syrienne a interprété les déclarations de M. Kerry comme un revirement de la politique américaine, même si M. Assad a souligné qu'il fallait attendre pour voir s'ils allaient être suivis d'une action concrète.
"Nous écoutons toujours les déclarations. Nous devons attendre les actes et à ce moment-là on décidera", a affirmé M. Assad à une chaîne iranienne.
Depuis le début de la rébellion internationale en mars 2011, le pouvoir syrien a accusé les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, ainsi que les pays du Golfe Persique et la Turquie de soutenir et de financer le "terrorisme" en Syrie, en référence à la rébellion.
Lundi, M. Assad a réaffirmé que tout changement de politique devait entraîner la fin de ce soutien aux combattants armés. "Tout changement international qui intervient à ce niveau serait une chose positive s'il est sincère et effectif", a-t-il dit.
"Au final, il faudra négocier. Nous avons toujours été pour les négociations dans le cadre du processus (de paix) de Genève I", avait déclaré M. Kerry dans une interview diffusée sur la chaîne de télévision CBS dimanche.
Syrie attend des "actes" après les déclarations de Kerry
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Reportage