Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammed Javad Zarif ont eu lundi à Lausanne cinq heures d'entretiens sur la question du nucléaire iranien. La délégation iranienne s'est ensuite rendue à Bruxelles, où elle a rencontré en soirée les ministres européens des Affaires étrangères.
"Il est clair que nous sommes engagés maintenant dans la phase critique, et les jours à venir, d'ici le week-end, seront essentiels", a dit à la chaîne CNN Jen Psaki, porte-parole du département d'Etat.
Après 12 ans de tensions internationales et 18 mois de pourparlers intenses, la République islamique et les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France, et Allemagne) se sont donné jusqu'au 31 mars pour sceller un règlement politique sur la question nucléaire.
"De nombreux sujets ont été évoqués, des sanctions à la lettre de sénateurs du Congrès (...), nous voulons connaître la position du gouvernement américain à ce sujet", a affirmé de son côté M. Zarif.
"Pour certains, nous sommes plus près d'une solution, pour certains une solution est entièrement à portée de main, mais pour d'autres, nos points de vue diffèrent", a encore dit le chef de la diplomatie iranienne.
M. Zarif a ensuite retrouvé à Bruxelles ses homologues français Laurent Fabius, allemand Frank-Walter Steinmeier, britannique Philip Hammond, invités par le chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, qui espère ainsi "réduire certains des fossés" qui subsistent.
Une rencontre "utile", selon Mme Mogherini, qui a illustré la "détermination" des Européens "à travailler" pour arracher un accord qui "répondra à toutes les questions de la communauté internationale", a estimé l'UE dans un communiqué publié à l'issue de cette réunion.