Plus d'un millier de combattants sunnites originaires de la province d'Al-Anbar dans l'ouest de l'Irak ont été intronisés vendredi au sein d'une force paramilitaire composée essentiellement de chiites, par les autorités irakiennes désireuses de donner un nouvel élan à la lutte antirebelles.
Plusieurs responsables politiques, de sécurité et tribaux ont assisté à une imposante parade accueillant les nouvelles recrues au sein des Unités de mobilisation populaire, un groupe paramilitaire combattant les extrémistes du groupe Daech.
"Votre pays a été pris par une bande de voleurs et de malfrats et vous devez vous battre pour le récupérer", a déclaré le gouverneur d'Al-Anbar, Souhaib al-Rawi, lors de la parade sur la base militaire d'Amriyat al-Fallouja.
"Faisons de ce jour, le jour où nous déclarons une vaste révolution contre Daech, chassons-les de nos maisons, combattons leur idéologie extrémiste et resserrons l'étau autour d'eux", a-t-il poursuivi.
La province d'Al-Anbar, majoritairement sunnite, s'étend des frontières syriennes, jordaniennes et saoudiennes jusqu'aux portes de Bagdad et est en grande partie contrôlée par Daech. Les rebelles y avaient pris pied avant même le début de leur offensive fulgurante lancée en juin 2014 à travers l'Irak.
Le combat pour reprendre aux insurgés les territoires perdus a jusqu'alors été mené par des miliciens majoritairement chiites, notamment au sein des Unités de mobilisation populaire.
Des centaines des combattants tribaux sunnites avaient déjà rejoint les Unités de mobilisation populaire ces dernières semaines, et la parade a marqué leur intronisation officielle. Avant cela, des sunnites combattaient déjà contre les rebelles dans la province d'Al-Anbar mais ils ne recevaient ni solde, ni armes de la part des autorités.
L'objectif fixé par le Premier ministre pour la nouvelle force sunnite au sein des Unités, est de rassembler 6.000 hommes à Al-Anbar, a affirmé le gouverneur de la province.