La négociation en vue d'un accord sur le nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances "est en train de ralentir", à deux semaines de la date butoir, a regretté vendredi un haut responsable russe parlant à l'agence RIA-Novosti.
"Cela nous inquiète beaucoup car il reste très peu de temps (...) et nous avons besoin de manière urgente d'arriver à l'étape finale", a expliqué Serguei Riabkov, le chef des négociateurs russes dans ces pourparlers.
La République islamique et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Royaume-Uni, Chine, Russie, France et Allemagne), sous l'égide de l'Union européenne, sont engagés depuis 20 mois dans d'intenses tractations. Ils ont conclu en avril un accord intermédiaire censé être finalisé au 30 juin.
L'accord final doit garantir le caractère pacifique du programme nucléaire de Téhéran, en échange d'une levée des sanctions internationales.
M. Riabkov juge que la session de discussion qui s'est achevée le 4 juin à Vienne "n'a pas abouti à beaucoup" d'accords concrets. Selon lui, "le rythme de progression de la discussion (...) est en train de ralentir progressivement".
Des tractations entre experts et directeurs politiques des gouvernements concernés ont repris jeudi dans la capitale autrichienne, en présence de la négociatrice américaine Wendy Sherman.
Considérés comme le pays le plus optimiste dans le processus de négociations, les Etats-Unis se sont bornés à admettre vendredi que les discussions dans cette dernière ligne droite étaient "compliquées". Mais "nous pensons toujours que nous pourrons conclure ces discussions d'ici à la date butoir", a réaffirmé le porte-parole du département d'Etat Jeffrey Rathke.