Selon les données observées par Reuters, plus de 20 superpétroliers appartenant aux Européens et aux pays asiatiques sont en train de transporter le pétrole brut iranien, et cela permet à Téhéran d'augmenter la vitesse de ses exportations de pétrole beaucoup plus rapidement que ce que les analystes avaient prévu après la levée des sanctions au mois de janvier.
Jusqu'à la fin du mois d’avril, l'Iran a fait de grands efforts pour se trouver des partenaires, mais après un accord conclu sur un programme d'assurance temporaire, plus d'un tiers des livraisons de pétrole de l'Iran sont effectuées par les navires étrangers.
Odysseas Valatsas, responsable lots-affrètements de la société de gestion de navires Dynacom, a déclaré :
"Les locataires de navires sont en train d’acheter des marchandises à l’Iran et le reste du monde est d'accord avec eux. Le propriétaire grec de la société Dynacom a consacré trois de ses superpétroliers au transport de pétrole brut iranien."
Cependant, certains propriétaires de navires internationaux se montrent réticents à transporter le pétrole iranien, et la cause principale en est l'existence de certaines sanctions imposées par les États-Unis à l’Iran, qui sont toujours en vigueur et qui interdisent ainsi à l'Iran toute transaction en dollars et tout partenariat avec les entreprises américaines, auxquelles il faut ajouter les banques et les assureurs actifs dans ce domaine.
Suite à la levée des sanctions contre le programme nucléaire qui ont été imposées en 2011 et 2012, l'Iran tente de rattraper le retard qu'il a accumulé.
Les données récoltées par Reuters sur le chargement de pétrole dans les ports et sur le transport maritime, ainsi que les données recueillies sur place, montrent qu’au moins 21 navires étrangers avec une capacité de chargement d'environ 25 millions de barils de pétrole brut ont été chargés en charges légères et lourdes au cours des deux dernières semaines depuis les terminaux de Bandar Mahshahr et de l'île de Kharg.
La reprise du transport international du pétrole iranien a été rendu possible grâce à une couverture temporaire et limitée de la compagnie d'assurance P&I Club.
Selon le marchand de navires Luigi Bruzzone de la compagnie Banchero Costa, dans les premiers jours après la levée des sanctions, seuls les navires iraniens ont été chargés dans le pays, et ce principalement en raison de problèmes tels que l'absence d'assurance.
Il a ajouté que l'intérêt important que porte le marché à ce commerce a fait que toutes les parties ont cherché à résoudre tous les problèmes et que la compagnie P&I Club a accepté de les assurer.