Les avionneurs Boeing et Airbus ont annoncé séparément mercredi avoir obtenu le feu vert des Etats-Unis pour vendre des avions neufs à l'Iran, un grand pas vers le retour des multinationales occidentales dans ce pays.Ces approbations, qui se présentent sous forme de licences spécifiques, concernent des commandes estimées à plusieurs milliards de dollars, passées en janvier (Airbus) et en juin (Boeing) par Téhéran.
Les deux entreprises avaient signé chacune à l'époque un protocole d'accord avec Téhéran et Iran Air en attendant la décision finale des autorités américaines.
"Airbus a demandé deux licences et la première a été accordée hier soir (mardi, ndlr)", a déclaré un porte-parole d'Airbus à l'AFP. "Nous pensons que la seconde licence sera accordée dans les semaines qui viennent", a-t-il ajouté, se réjouissant de pouvoir enfin "matérialiser" la commande après plusieurs mois d'incertitudes.
Selon l'avionneur européen, ces licences couvrent des moyen-courrier A320 et des long-courriers A330. Fin janvier, l'Iran et Airbus avaient signé un protocole d'accord portant sur la fourniture de 118 appareils, pour un montant de 10 à 11 milliards de dollars, mais ces ventes étaient soumises au feu vert des Etats-Unis car les avions sont équipés en partie de composants en provenance d'Outre-Atlantique.
L'accord de principe liant Boeing à Iran Air porte, lui, sur 80 appareils, allant du monocouloir 737 MAX aux 777 modèles 300ER et 900. Quelque 29 autres avions seront en location-vente.
Boeing devrait demander une autre licence s'il envisageait de vendre plus de 80 avions neufs à la compagnie iranienne, a indiqué mercredi à l'AFP une source proche du dossier sous couvert d'anonymat.
"Le cadre de ces licences est strict dans le but de s'assurer que les avions seront utilisés exclusivement pour le transport commercial des passagers et ne pourront être revendus ou transférés à une entité" visée par les sanctions américaines telle la compagnie Mahan Air, a indiqué à l'AFP un porte-parole du Trésor américain.
Airbus et Boeing ont pu entamer des négociations commerciales avec l'Iran après l'accord sur le nucléaire de 2015 avec les grandes puissances occidentales qui a allégé l'embargo économique contre la République islamique.
Ni Airbus ni Boeing n'ont pour l'instant donné le calendrier de livraison de ces appareils. Fabrice Brégier, le patron d'Airbus, avait dit, en janvier, espérer "pouvoir livrer quelques A320 et A330 dès cette année".
L'Iran pourrait être un relais de croissance pour les deux gros constructeurs aéronautiques parce que les besoins sont immenses dans ce pays de 80 millions d'habitants et disposant d'une importante diaspora.
L'Iran aura besoin de 400 à 500 avions de ligne dans la prochaine décennie, selon le chef de l'Organisation iranienne de l'aviation civile.
"Il va y avoir un développement très fort du trafic aérien, c'est une évidence", acquiesce Fabrice Brégier.
Le feu vert accordé à Airbus et à Boeing pourrait être un premier pas vers un desserrement progressif des mesures qui découragent encore les entreprises américaines et internationales, présentes aux Etats-Unis, de faire des affaires avec Téhéran.
Elles doivent obtenir au préalable une licence spéciale de l'Office pour le contrôle des avoirs étrangers (OFAC), qui dépend du Trésor, car l'administration Obama continue d'imposer un embargo interdisant aux Américains et à toute entité utilisant le système financier américain d'effectuer tout investissement lié à l'Iran.
Les deux entreprises avaient signé chacune à l'époque un protocole d'accord avec Téhéran et Iran Air en attendant la décision finale des autorités américaines.
"Airbus a demandé deux licences et la première a été accordée hier soir (mardi, ndlr)", a déclaré un porte-parole d'Airbus à l'AFP. "Nous pensons que la seconde licence sera accordée dans les semaines qui viennent", a-t-il ajouté, se réjouissant de pouvoir enfin "matérialiser" la commande après plusieurs mois d'incertitudes.
Selon l'avionneur européen, ces licences couvrent des moyen-courrier A320 et des long-courriers A330. Fin janvier, l'Iran et Airbus avaient signé un protocole d'accord portant sur la fourniture de 118 appareils, pour un montant de 10 à 11 milliards de dollars, mais ces ventes étaient soumises au feu vert des Etats-Unis car les avions sont équipés en partie de composants en provenance d'Outre-Atlantique.
L'accord de principe liant Boeing à Iran Air porte, lui, sur 80 appareils, allant du monocouloir 737 MAX aux 777 modèles 300ER et 900. Quelque 29 autres avions seront en location-vente.
Boeing devrait demander une autre licence s'il envisageait de vendre plus de 80 avions neufs à la compagnie iranienne, a indiqué mercredi à l'AFP une source proche du dossier sous couvert d'anonymat.
"Le cadre de ces licences est strict dans le but de s'assurer que les avions seront utilisés exclusivement pour le transport commercial des passagers et ne pourront être revendus ou transférés à une entité" visée par les sanctions américaines telle la compagnie Mahan Air, a indiqué à l'AFP un porte-parole du Trésor américain.
Airbus et Boeing ont pu entamer des négociations commerciales avec l'Iran après l'accord sur le nucléaire de 2015 avec les grandes puissances occidentales qui a allégé l'embargo économique contre la République islamique.
Ni Airbus ni Boeing n'ont pour l'instant donné le calendrier de livraison de ces appareils. Fabrice Brégier, le patron d'Airbus, avait dit, en janvier, espérer "pouvoir livrer quelques A320 et A330 dès cette année".
L'Iran pourrait être un relais de croissance pour les deux gros constructeurs aéronautiques parce que les besoins sont immenses dans ce pays de 80 millions d'habitants et disposant d'une importante diaspora.
L'Iran aura besoin de 400 à 500 avions de ligne dans la prochaine décennie, selon le chef de l'Organisation iranienne de l'aviation civile.
"Il va y avoir un développement très fort du trafic aérien, c'est une évidence", acquiesce Fabrice Brégier.
Le feu vert accordé à Airbus et à Boeing pourrait être un premier pas vers un desserrement progressif des mesures qui découragent encore les entreprises américaines et internationales, présentes aux Etats-Unis, de faire des affaires avec Téhéran.
Elles doivent obtenir au préalable une licence spéciale de l'Office pour le contrôle des avoirs étrangers (OFAC), qui dépend du Trésor, car l'administration Obama continue d'imposer un embargo interdisant aux Américains et à toute entité utilisant le système financier américain d'effectuer tout investissement lié à l'Iran.