Le commandant du Corps des Marines, le général Robert Neller, a déclaré, jeudi 21 décembre 2017, aux troupes en Norvège qu’il y aurait « une guerre à venir ». Le commandant américain les a par la suite exhortés à s’y préparer.
Le commandant du Corps des Marines US, le général Robert Neller, prenant la parole jeudi dernier parmi un parterre des marines stationné en Norvège, a évoqué une hypothèse de guerre à venir.
« J’espère que je me trompe, mais il y aurait prochainement une guerre », a déclaré Neller aux forces des Marines US, déployées en Norvège, lors de la visite d’une base militaire américaine dans ce pays. « Vous devez toujours être prêts face à l’éventualité d’une guerre », a-t-il affirmé.
En riposte à l’hypothèse présentée par le commandant américain, l’analyste Anthony Monteiro a déclaré vendredi à Sputnik :
« Indépendamment du fait que la guerre éclate ou non, son discours sur la possibilité réelle d’une guerre avec la Russie » reconnaît « ce que beaucoup d’entre nous disent depuis plusieurs années : nous sommes dans une guerre froide en ce moment. »
Selon l’analyste russe, la nouvelle guerre froide sera plus périlleuse que la précédente, puisqu’il n’y a aucun pacte entre Washington et Moscou pour endiguer une erreur qui pourrait se traduire par une autre guerre mondiale.
« Les États-Unis ont déplacé des armes nucléaires en Pologne et en Roumanie », a noté l’universitaire, « et ils sont beaucoup plus proche de la Russie qu’ils ne l’ont jamais été ».
Le déploiement de 330 Marines américains sur le sol norvégien a débuté en janvier dernier. Moscou a déclaré à l’époque que la décision allait au rebours de la politique norvégienne sur le déploiement des bases militaires étrangères sur son sol.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait réagi en octobre 2016 à la présence militaire US sur le territoire norvégien, ainsi :
« Nous pensons que cela contredit la politique norvégienne de ne pas stationner des bases militaires étrangères en temps de paix sur son territoire. »
Selon la diplomate russe, cela « n’est pas à coup sûr bénéfique au maintien de la stabilité et de la sécurité en Europe du Nord ».