« L’incapacité de Washington à réaliser ses menaces anti-iraniennes ne correspond ni aux attentes des États de la région ni au rythme des progrès de l’Iran en Syrie, en Irak et au Yémen », écrit le journal al-Hayat.
Dans un récent numéro, al-Hayat écrit :
« Le secrétaire à la Défense américain, James Mattis, recommande le recours aux moyens diplomatiques pour faire face à l’Iran ; mais en réalité, ces moyens ne sont pas accessibles. Car une telle approche ne sera réalisable sans l’entente entre les États-Unis, la Chine et la Russie. D’autre part, les liens entre les États-Unis et des États puissants européens se sont affaiblis avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump et cela aussi réduit les chances de la réussite de l’approche diplomatique proposée par le ministre américain de la Défense. »
En fait, des affinités existant entre les États-Unis et l’Europe dans leurs positions envers l’Iran ne sont pas suffisamment fortes pour motiver les États européens à adhérer à une coalition anti-iranienne internationale que Washington souhaiterait créer. Évidemment, les Européens ne veulent pas adhérer à une telle coalition quitte à perdre les intérêts que le marché iranien pourrait leur apporter, ajoute le journal.
Par ailleurs, il paraît que le bilan de l’Iran est beaucoup plus impressionnant que les États-Unis sur la scène diplomatique. La Russie se dit fière de coopérer avec l’Iran dans la lutte contre le terrorisme, tandis que la Chine, qui vient d’envoyer des forces en Syrie pour aider dans cette lutte, n’a jamais taxé l’Iran au terrorisme.
Cela dit, les Américains se montrent trop simplistes en se bornant à « sensibiliser la communauté internationale envers la menace iranienne », conclut le journal.