Les États-Unis n’ont pas coupé leurs aides en armement à leurs alliés en Syrie. Tout au contraire, ils continuent de les armer et tout porte à croire que les Américains préparent une nouvelle guerre contre le gouvernement syrien.
Des sources arabes et kurdes ont révélé que le président américain Donald Trump avait donné son aval à l’envoi d’armes sophistiquées à destination des Forces démocratiques syriennes (FDS) et leur colonne vertébrale, les Unités de protection du peuple (YPG). Trump a fait une liste d’équipements militaires d’une valeur de 389 millions de dollars à envoyer en 2018 en Syrie et ce en dépit des fortes contestations turques.
Cette mesure contredit comme l’écrit le journal russe, Nezavisimaya Gazeta, les déclarations du secrétaire américain à la Défense, James Mattis qui a évoqué l’arrêt des aides militaires américaines aux YPG après la défaite du groupe terroriste Daech en Syrie.
Par ailleurs, le journal américain Daily News estime probable que ces armes tombent entre les mains des soi-disant groupes armés modérés, ceux-là mêmes qui ont annoncé n’avoir pas l’intention de participer aux négociations nationales syriennes dans la ville russe de Sotchi. Cela montre aussi que les Américains cherchent par tous les moyens à nuire au gouvernement légitime de Bachar al-Assad. Or, le nombre d’éléments armés opérant en Syrie avec l’appui américain ne serait pas moins de 30 000 l’année prochaine ; une armée complète qui pourrait lancer une nouvelle guerre contre Damas.
Mais ce n’est pas tout. Le chef d’état-major général des forces armées russes, Valeri Guerassimov, a déclaré au journal russe Komsomolskaya Pravda que les terroristes de Daech reçoivent des entraînements militaires dans la base militaire des forces américaines à al-Tanf dans le Sud-est syrien. L’autre base américaine en Syrie, à Chadadi, dans le nord-est du pays, accueille aussi des éléments armés qui, malgré diverses appellations, sont en fait affiliés à Daech, ajoute Guerassimov.
Le général russe explique en ces termes la mission de ces terroristes :
« Leur mission consiste à déstabiliser la situation. Nous savons qu’environ 400 personnes sont allées à al-Tanf, depuis le camp de Chadadi. Après l’échec des principales forces de Daech, ils ont essayé de déstabiliser la situation, en lançant une attaque depuis la rive est de l’Euphrate, mais ils n’ont accumulé que de nouveaux échecs. »
Le chef d’état-major général des forces armées russes, Valeri Guerassimov, s’est pourtant voulu rassurant sur le fait que les opérations contre les terroristes du Front al-Nosra [rebaptisé Front Fatah al-Cham] brisant la trêve dans les zones de désescalade en Syrie devraient se compléter en 2018.