Le président du comité des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération (la chambre haute du parlement russe), Konstantin Kossatchev, a déclaré que les États-Unis guettaient toutes les occasions de déstabiliser la situation en Iran et qu’ils n’étaient pas innocents dans les récents troubles.
Dans une interview avec RIA Novosti, Kossatchev a rappelé que des éléments étrangers étaient à l’origine des débordements de ces derniers jours en Iran. « Dans les derniers événements en Iran, l’empreinte d’une influence étrangère est indubitable. Je ne veux pas dire que les États-Unis ont une grande influence sur les affaires internes de l’Iran, mais dans la conjoncture actuelle, la République islamique d’Iran semble être une option appropriée à l’ingérence étrangère », a-t-il précisé.
Suivant toujours de près les événements en Iran, les États-Unis se sont rapidement positionnés pour dénoncer les vagues d'arrestations. La République islamique étant l'une de ses bêtes noires, Donald Trump lui-même a réagi. Même en étant en congé dans sa résidence de Floride, le président américain ne pouvait pas cacher sa satisfaction de voir des manifestants contester le gouvernement de Téhéran, rapportait Reuters. Or, ces réactions provocatrices ont mis le feu aux poudres des manifestations.
« Sans aucun doute, Washington cherche la moindre occasion, le moindre déclic, pour jouer la carte de la déstabilisation et présenter l’Iran comme l’ennemi numéro un de sa sécurité nationale », a indiqué le parlementaire russe.
Faisant allusion à un accord stratégique signé le 29 décembre dernier entre les USA et Israël « visant à développer leur coopération dans le domaine de la lutte contre la menace nucléaire iranienne et contre les ambitions croissantes de Téhéran dans la région », il a déclaré que « c’est une bonne raison de croire en l’ingérence d’éléments étrangers dans les manifestations en Iran, mais rien n’est encore élucidé ».
« Je doute néanmoins que ces protestations menacent la sécurité et la stabilité en Iran », a-t-il ajouté.
La télévision iranienne (IRIB) a annoncé que dix personnes avaient été tuées au cours des quatre jours de protestations consécutifs. Selon les responsables de la sécurité nationale, elles auraient été la cible de tirs suspects.
Les forces de l’ordre avaient été strictement sommées de ne pas tirer sur les manifestants. Les autorités privilégient la piste de fauteurs de troubles ou de contre-révolutionnaires armés.