Alors que le régime israélien s’apprête à appliquer son plan controversé pour expulser les migrants africains, des centaines de migrants observent une grève de la faim depuis le mardi 20 février au soir pour protester contre les premières arrestations dans le cadre de cette nouvelle mesure.
Le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahu prépare l’expulsion de milliers de migrants érythréens et soudanais. Tel-Aviv met ces migrants face à un choix : quitter la Palestine occupée avant le début du mois d’avril 2018 pour leur pays d’origine ou un pays tiers, ou aller en prison. Les migrants africains qui n’ont pas soumis de demande d’asile ou dont la demande a été rejetée seront les premiers concernés.
Le 20 février, sept migrants érythréens, qui étaient détenus dans le centre de rétention de Holot, ont été transférés en prison, a annoncé une ONG israélienne d’aide aux réfugiés (Aid Organisation for Refugees and Asylum Seekers in Israel). Ces migrants risquent d’être expulsés vers le Rwanda.
Le gouvernement de Benyamin Netanyahu garde secret le nom des pays avec lesquels il se serait entendu pour accueillir les migrants qui seraient expulsés de Palestine occupée, mais les militants disent qu’il s’agit surtout du Rwanda.
Les 750 migrants regroupés à Holot se sont mis en grève de la faim mardi soir, mais le ministère israélien de l’Intérieur n’a ni confirmé ni démenti ces informations. Holot est un centre ouvert où les détenus, libres la journée, doivent venir émarger le soir.
La plupart des migrants africains sont arrivés en Palestine occupée après 2007 via la région égyptienne du Sinaï, à l’époque où il existait encore certains passages clandestins.
Ces migrants africains vivent surtout dans les quartiers pauvres du sud de Tel-Aviv. Des responsables religieux et les milieux conservateurs d’Israël considèrent ces migrants musulmans ou chrétiens comme une menace pour l’identité juive de la société israélienne.
Le plan d’expulsion des migrants africains a été critiqué par le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et plusieurs organisations de défense des droits de l’homme.