La police israélienne a demandé, samedi soir, à Benyamin Netanyahu de fixer une date pour un interrogatoire sur le « dossier 4000 » et les accusations liées à la société de télécommunications Bezeq.
Selon le journal londonien Asharq al-Awsat, la police israélienne a déclaré que le Premier ministre Benyamin Netanyahu participerait à des séances d’interrogatoire pour la première fois dans le cadre du dossier 4000, affirmant qu’elle avait l’intention d’écouter, avant tout, les témoignages de Netanyahu.
Le ministre israélien de la Sécurité publique, Gilad Erdan, qui était déjà en 2014 ministre des Communications de Netanyahu, sera témoin à charge de ce dossier. Avant la nomination de Shlomo Filber au poste de directeur général du ministère des Communications et la suspension de toutes les réformes par le Premier ministre, Gilad Erdan était chargé de faire des réformes au sein de ce ministère en vue de baisser les prix.
Shlomo Filber, un suspect dans l’affaire 4000, qui concerne les soupçons sur Shaul Elovitch, le propriétaire de Bezeq, qui aurait donné à Netanyahu et à sa famille une couverture positive sur son site d’information Walla en échange de la promotion de politiques au profit du géant des télécommunications, a signé un accord de plaidoyer avec les procureurs mardi dernier. En vertu de l’accord, il a commencé à témoigner mercredi matin, apparemment contre Netanyahu, en échange d’une promesse présumée de ne pas purger une peine d’emprisonnement.
La police a recommandé, mardi 20 février, l’inculpation de Netanyahu pour pots-de-vin, fraude et abus de confiance dans deux enquêtes de corruption connues sous le nom d’Affaire 1000 et l’Affaire 2000.
La police israélienne vient d’ouvrir une nouvelle enquête de corruption contre Benjamin Netanyahu, le samedi 17 février.https://t.co/lfzjo1oWik pic.twitter.com/CkCoqpJHwl
— Press TV Français (@PresstvFr) February 17, 2018
Dans l’Affaire 1000, Netanyahu et son épouse Sara sont soupçonnés d’avoir reçu des cadeaux illégaux de la part de bienfaiteurs milliardaires, pour un montant de plusieurs centaines de milliers de shekels, notamment du producteur de Hollywood Arnon Milchan, né en Israël.
L’Affaire 2000 implique un accord de compromis présumé passé entre Netanyahu et le directeur de la publication du journal Yediot Aharonot, Arnon Mozes, qui aurait vu le Premier ministre affaiblir un quotidien rival, Israel Hayom, propriété de Sheldon Adelson, en échange de la couverture de ses actions favorables.
Benyamin Netanyahu n’est pas le premier responsable politique israélien qui est accusé de corruption. Avant lui, son prédécesseur Ehud Olmert a été condamné, en mai 2014, à six ans de prison pour des pots-de-vin touchés dans le cadre du pharaonique projet immobilier Holyland à Qods. Et Ariel Sharon a également été accusé de corruption financière et avait été interrogé par la police.