Dans son message à la nation à l’occasion de l’anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) en 1956 et celui de la nationalisation des hydrocarbures en 1971, le président algérien a plaidé pour la diversification de l’économie algérienne et l’indépendance économique vis-à-vis du pétrole.
Tout au début de ce message, Abdelaziz Bouteflika a tenu à faire allusion à la lutte des travailleurs algériens contre le colonialisme français en vue de libérer leur pays avant d’ajouter : « Le but de la commémoration de ces deux événements importants est d’inspirer notre jeunesse et de lui insuffler l’ambition de s’investir corps et âme dans l’œuvre d’édification nationale. »
Plus loin dans ses propos, le président algérien a affirmé : « Le combat héroïque des travailleurs pour la libération de la patrie du colonialisme et leur courageuse mobilisation qui a permis de gagner le pari de la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février, ont été prolongés par les sacrifices consentis par les travailleuses et les travailleurs algériens durant la décennie noire pour défendre l’outil de production et permettre la survie de notre économie face au déchaînement de la violence terroriste. »
Abdelaziz Bouteflika a estimé que l’instabilité du marché pétrolier et ses effets sur l’économie algérienne avaient rendu nécessaire la non-dépendance de l’économie du pétrole, sans manquer d’appeler à la diversification des ressources financières du gouvernement.
Selon le chef de l’État algérien, l’influence des pays dépendra désormais de leurs programmes et plans pour l’avenir.
Il a saisi l’occasion pour appeler les travailleuses et les travailleurs, et particulièrement la jeunesse algérienne, à se mobiliser, plus que jamais, pour relancer l’économie du pays et construire une Algérie forte qui offrira à tous ses enfants des conditions de vie et de travail décentes.
Il a également précisé que son pays disposait des ressources suffisantes pour appliquer une accélération décisive de son développement et réaliser son insertion active dans l’économie mondiale.
Affirmant que l’Algérie est déjà un « acteur énergétique important », M. Bouteflika a indiqué que l’industrie pétrochimique algérienne, qui est en train de prendre son essor, devrait être encouragée davantage pour valoriser les hydrocarbures du pays.
Quant aux énergies renouvelables, il a déclaré que l’ensoleillement naturel exceptionnel de l’Algérie autorise les plus hautes ambitions dans une « transition énergétique volontariste et visionnaire ».
À cet égard, il a souligné que l’ambitieux projet de production de 22 gigawatts, avec notamment des centrales solaires, sera un projet structurant au plus haut point qui doit reposer sur une composante industrielle à même de mettre pleinement à contribution le génie national et d’assurer la création de richesses et d’emplois.