L'Iran appelle les musulmans à « agir sérieusement » contre le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à la ville sainte de Qods.
Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, ce lundi 26 février, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a évoqué diverses questions d’ordre régional ou international.
En ce qui concerne la décision des États-Unis de transférer leur ambassade de Tel-Aviv à Qods, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a affirmé que Washington paierait cher cette décision.
« C'est l'une des pires politiques des États-Unis dont ils vont payer le prix à l'avenir », a déclaré le diplomate.
Pour Qassemi, étant donné l'illogisme qui existe dans les décisions américaines, il y a grand besoin d'une action sérieuse du monde musulman.
Le 6 décembre dernier, le président américain Donald Trump a officiellement reconnu la ville de Qods comme capitale d'Israël et annoncé son intention d’y transférer l'ambassade américaine.
Qassemi a également émis l’espoir que le calme soit rétabli dans la Ghouta orientale de Damas, théâtre, en ce moment, de violents affrontements entre le gouvernement et des terroristes soutenus par des étrangers.
Qassemi a affirmé que la RII voulait une trêve à travers toute la Syrie afin que les aides humanitaires puissent y être transférés et distribués parmi les civils.
Le porte-parole a également fait allusion à l’opération militaire turque dans la région d'Afrin en Syrie, et ajouté qu’une réunion des ministres des Affaires étrangères iranien, turc et russe, suivie par une autre réunion regroupant les chefs d’État de ces trois pays, aura lieu en mai en Turquie pour discuter de la situation en Syrie.
Selon le diplomate, Téhéran et Ankara ont eu des convergences comme des divergences sur diverses questions et l’important c’est de continuer les dialogues et coopérations dans le cadre des pourparlers pour résoudre la crise syrienne.
Qassemi a aussi fait allusion à la résolution anti-iranienne britannique qui devait être mise au vote ce lundi au Conseil de sécurité des Nations unies. « Cela s’avère en faveur des usurpateurs et aggravera la situation », a-t-il fait remarquer.
« Nous n'envoyons pas d'armes au Yémen ; de telles accusations répétitives viennent exactement de ceux qui attisent [les flammes] de la guerre et l'effusion de sang au Yémen », a-t-il dit.
Le porte-parole a ajouté que ce qui se passe au Yémen est le résultat des exportations d'armes britanniques et américaines vers l'Arabie saoudite.
L'Iran, a-t-il dit, observait le « comportement malhonnête » du gouvernement britannique, qui tente d'utiliser un mécanisme international pour soutenir l'envahisseur, malgré les appels à mettre fin à la guerre saoudienne.
Pour rappel, Londres et Washington ont fourni une grande quantité d’armes à l’Arabie saoudite dans la campagne militaire lancée depuis 2015 afin d’y faire retourner au pouvoir le président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par Riyad, une guerre qui a coûté la vie à plus de 13 000 personnes.