Un général américain a déclaré que si la Chine prenait le contrôle du port clé de Doraleh à Djibouti, cela aurait des conséquences signifiantes pour l’armée américaine.
Le gouvernement de Djibouti a résilié le contrat de concession attribué à DP World en 2006 et repris la gestion directe du terminal portuaire de Doraleh, au nom de la souveraineté de l'État et des intérêts supérieurs de la nation, selon Dubaï Ports World, l'un des plus grands gestionnaires d'installations portuaires au monde.
Le chef du commandement américain pour l'Afrique, le général Thomas Waldhauser a averti que si Pékin prenait le contrôle du port de Doraleh, cela poserait de grands problèmes aux États-Unis.
« La Chine s'est efforcée d'être visible en Afrique, notamment grâce à des investissements importants dans des projets d'infrastructure publique, tout en approfondissant ses liens commerciaux. Voici où se trouve le problème puisque nous ne dépenserons jamais autant que les Chinois en Afrique. Nous devons continuer à faire de petites choses qui puissent nous mener loin et préserver notre influence », a souligné, mardi 6 mars, le chef du commandement américain pour l'Afrique, le général Thomas Waldhauser, cité par l’AFP, devant une commission parlementaire.
Le général américain estime que si la Chine impose des restrictions sur l’utilisation du terminal portuaire de Doraleh, la base américaine à Djibouti se heurtera à de grands problèmes et les bateaux de la marine US auront du problème à se procurer du combustible.
Les législateurs américains ont annoncé mardi avoir reçu des rapports sur les efforts de Djibouti pour confier à la Chine le terminal portuaire de Doraleh. La Chine avait déjà établi une base militaire à quelques miles d’une base américaine sur le sol djiboutien.
« Si le contrôle du port était illégal, comment pouvons-nous dire que le gouvernement djiboutien ne mettra pas fin à notre contrat de location prématurément », a déclaré Bradley Byrne, l’élu républicain de la Chambre des représentants américaine.
Dans une lettre adressée au secrétaire américain à la Défense, James Mattis, il a fait part de son inquiétude par l’influence de la Chine à Djibouti et ses effets sur les capacités militaires et de renseignement des États-Unis.
Djibouti est un pays de la Corne de l’Afrique, situé sur la côte ouest du débouché méridional de la mer Rouge. Il est limitrophe de la Somalie, de l’Éthiopie, de l’Érythrée et du Yémen.
Les États-Unis y ont quelque 4.000 effectifs.