Au travers de quelques messages sur Twitter, l’ancien chef du renseignement israélien s’est prononcé sur les évolutions en Syrie et sur une éventuelle attaque de l’Iran en réponse à la frappe aérienne ayant visé la base aérienne T4 à Homs en Syrie, a rapporté le Club iranien des jeunes journalistes.
L’ancien chef du renseignement israélien, Amos Yadlin, a affirmé que l’Iran répondrait à l’attaque contre la base aérienne T4.
« À présent, nous assistons à deux importantes évolutions qui concerne directement nos frontières nord ; des discussions aux États-Unis sur une riposte à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie et celles en Iran sur une réplique à l’attaque israélienne contre la base aérienne T4 à Homs en Syrie », a écrit Yadlin en allusion à l’attaque chimique présumée à Douma dans la Ghouta orientale de Damas.
« Ces deux séries de discussions semblent ne pas dépendre l’une de l’autre, mais elles peuvent se croiser et former un tout », a-t-il ajouté.
« Probablement, les Iraniens réagiront à la frappe aérienne attribuée à Israël, même si cette réponse ne sera pas nécessairement immédiate. Cette fois-ci, l’Iran étudie des mesures de rétorsion pour répondre à l’attaque ayant visé ses forces, dans le but d’empêcher désormais Israël d’attaquer les forces iraniennes en Syrie », a-t-il écrit.
« Israël a une nouvelle fois annoncé sa stratégie consistant à empêcher l’Iran de déployer des forces militaires en Syrie et à réformer ou à annuler le Plan global d’action conjoint », a-t-il poursuivi.
« Si les affrontements s’intensifient, on assistera à une intervention russe et dans ce cas Israël aura besoin de l’aide des États-Unis. Du fait que Tel-Aviv et Washington partagent des intérêts communs, une coordination stratégique entre eux s’avère vitale », a précisé l’ancien chef du renseignement israélien.
« Trump a envisagé diverses options en représailles à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Il peut, comme l’année dernière, lancer une seule attaque en Syrie. Pour que la dissuasion soit efficace, il faut que les États-Unis ne limitent pas leurs objectifs stratégiques en Syrie à la lutte contre Daech », a-t-il indiqué.