En Syrie, les forces russes contrôlent deux bases: la base aérienne de Hmeimim, près du port de Lattaquié, dans le nord de la Syrie, et la base navale au port de Tartous.
Toutes ces deux bases aériennes sont couvertes par des systèmes de défense antiaérienne et antimissile mobiles: des S-400 sont installés près de Hmeimim et des S-300VM défendent Tartous.
Ces systèmes sont en mesure de couvrir un périmètre allant jusqu’à 400 kilomètres dépendamment du type de missiles tirés et comptent parmi les meilleurs systèmes de défense à longue portée au monde.
En plus, le système à moyenne portée BUK-M2E et le système à courte portée Pantsir S1 viennent à l’appui des S-300 et S-400.
Le déploiement de ces systèmes assure une couverture de déni et anti accès ((A2/AD – Anti-access/Access-Denial) qui défend les bases stratégiques devant toute menace, soit en provenance d’un petit drone armé, soit des chasseurs volant à basse altitude et des missiles balistiques tactiques.
La seule faille de ces systèmes de défense russes concerne l’identification de la cible. Une couverture radar renforcée pourrait être la solution d’autant plus que le système de détection et de commandement aéroporté (SDCA) A-50, installé en Syrie, permet largement aux systèmes antiaériens russes de remédier à cette faille.
Pour tromper ces systèmes antiaériens russes, la seule chose que pourraient faire les États-Unis est de tirer une salve de missiles. Le problème est que ce type d’attaque au missile réduit largement son efficacité.