Le leader de la révolution islamique d'Iran, l'ayatollah Seyed Ali Khamenei, a qualifié ce samedi de "crime" la récente attaque conjointe des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France contre la Syrie, qualifiant les trois Etats de "criminels".
"J'annonce clairement que les présidents américains (Donald Trump) et la France (Emmanuel Macron), et le premier ministre du Royaume-Uni (Theresa May) sont des criminels ", a souligné l'ayatollah Khamenei, à l'occasion de la fête des Mabaas (la désignation du Prophète de l'Islam, Hazrat Mohamad, paix soit sur lui, comme le dernier prophète divin).
Les trois pays, ajoute l'ayatollah Khamenei, "n'obtiendront rien et n'obtiendront aucun bénéfice, comme les années précédentes qui étaient présentes en Irak, en Syrie et en Afghanistan, et ils ont commis des crimes similaires, mais ils n'en ont pas profité".
Ainsi, le leader réagit aux attaques de missiles coordonnées entre Washington, Londres et Paris contre la Syrie sous prétexte d'une attaque chimique présumée enregistrée dans la ville de Douma, dans la région de Guta Oriental, à l'est de Damas (la capitale syrienne).
"Les Américains et les Européens qui soutenaient directement et indirectement le groupe terroriste ISIL (Daesh, en arabe) dans le passé, allèguent actuellement qu'ils ont vaincu les terroristes. C'est un mensonge ", a-t-il dit.
Ayatollah Khamenei a rappelé que les Américains ont créé des éléments terroristes en Syrie et en Irak avec l'aide de l'argent saoudien, mais la Résistance a réussi à contrecarrer leurs plans.
Plus tôt, le ministère des Affaires étrangères du pays persan a fermement condamné les attaques, les décrivant comme une violation du droit international.
"L'agression est une violation flagrante du droit international et une indifférence au droit de la Syrie à la souveraineté nationale et à l'intégrité territoriale", a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué publié samedi.
Les pays occidentaux ont attribué l'attaque chimique présumée au gouvernement syrien sans fondement, mais Damas a rejeté les accusations comme "fabriquées", soulignant que les terroristes avaient des substances chimiques et les ont utilisées pour entraver le progrès des forces gouvernementales.
Les nouveaux assauts à Washington ont marqué la deuxième fois que le locataire de la Maison Blanche a autorisé des attaques contre le pays arabe.
Le président américain avait ordonné une attaque au missile le 7 avril 2017 contre la base aérienne d'Al-Shariat dans la province centrale de Homs. Il a prétendu alors que le "champ avait été la source d'une attaque chimique sur la ville de Jan Sheijun."