Pour le président français, Emmanuel Macron qui se trouve en ligne de mire en raison de son intervention militaire en Syrie sans mandat onusien, l'heure est à l'autodéfense. Ceci dit, son plaidoyer, mardi, devant le Parlement européen n'a fait qu'amplifier la confusion et lui faire davantage de tort.
Alors que les ténors politiques français tout comme l'opinion publique ne comprennent pas l'alignement aveugle de la "macronie" sur Donald Trump et Theresa May dans un dossier qui constitue une occasion en or pour consacrer le retour de la France sur la scène moyen-orientale à titre d'une puissance indépendante et modératrice, Macron continue à défendre l'indéfendable. C'est ainsi qu'il s'est posé lundi devant l'europarlement en juge et en partie et a affirmé avoir attaqué la Syrie, non pas pour régler quoi que ce soit ( «Ces frappes en elles-mêmes ne règlent rien»), mais pour "l'honneur de la communauté internationale !». En d’autres termes, il fallait sauver la face des oligarchies dans cette affaire. À croire M. Macron, la communauté internationale se réduirait aux États-Unis, à l’Angleterre, à la France et à quelques riches pétromonarchies arabes…