En réponse aux demandes formulées par les autorités saoudiennes et américaines d’envoyer des forces en Syrie, un ancien haut responsable des services de renseignement égyptiens a affirmé que les forces armées égyptiennes ne sont pas des mercenaires.
Lors d’une conférence de presse conjointe à Riyad avec Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, hier, mercredi 18 avril, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a déclaré que son pays était disposé à envoyer des forces en Syrie pour lutter contre le terrorisme, a rapporté l'agence d'information iranienne, Fars News.
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a annoncé que Riyad avait formulé la proposition d’envoyer en Syrie les forces de « la coalition islamique antiterroriste » à laquelle participe également l’Égypte.
Plus tard, al-Jubeir a déclaré que le Wall Street Journal avait révélé dans un rapport que les États-Unis avaient l’intention d’atteindre leurs objectifs en Syrie en s’en retirant et y renforçant l’influence de plusieurs pays arabes.
« Le conseiller à la sécurité nationale américaine, John Bolton, lui aussi s’est entretenu avec l’Égypte de l’envoi de forces militaires en Syrie. Il a demandé à l’Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et au Qatar des aides financières. L’Arabie saoudite a accepté de participer à une action militaire », a précisé al-Jubeir.
Un ancien haut responsable des services de renseignement égyptiens, Mohammad Rashad, a réagi à la demande de John Bolton en s’exprimant en ces termes : « l’Égypte ne rejoindra jamais à cette coalition », a rapporté Euronews.
« Les forces armées égyptiennes ne sont pas des mercenaires. La stratégie optée par Le Caire envers la Syrie repose sur un soutien à l’intégrité territoriale syrienne et à l’armée nationale de ce pays », a souligné Rashad.
Stephen Cook, expert américain des questions du Moyen-Orient a écrit sur sa page Twitter : « Il semble que M. Bolton ignore que le gouvernement égyptien soutient Assad ».