« Bien que le déploiement des systèmes antiaériens russes S-300 en Syrie porte préjudice aux intérêts d’Israël, Tel-Aviv s’inquiète davantage du rapprochement stratégique entre la Russie de Vladimir Poutine et l’Iran », a écrit ce mercredi le quotidien israélien Haaretz.
L’auteur de l’article a prétendu que depuis une décennie, la Syrie et l’Iran demandaient incessamment au Kremlin de les équiper de systèmes de défense aérienne S-300 pour renforcer leurs moyens de défense face aux frappes aériennes d’Israël, mais que Tel-Aviv avait réussi jusque-là à persuader Moscou de ne pas leur livrer de S-300.
« Cependant, l’Iran a reçu ses premiers S-300 en 2016 et la Russie a annoncé récemment que ces systèmes de missiles antiaériens seraient livrés d’ici peu à la Syrie. Cela explique pourquoi le ministre des Affaires militaires, Avigdor Lieberman, vient de proférer que l’armée israélienne viserait les systèmes S-300 sur le territoire syrien. »
Selon Haaretz, la colère de Lieberman est compréhensible, car il ne veut pas que les avions militaires israéliens perdent leur liberté d’action dans le ciel syrien. « Pour assurer cet objectif, Lieberman est prêt à entrer dans un véritable bras de fer diplomatique contre Moscou », peut-on lire dans cet article.